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1. La famille de Jules Gauthier (1889-1914)

Sur l’enfance de Jules Gauthier, on sait finalement bien peu de choses. Ni les souvenirs de ses filles (et pour cause !) ni les documents ne nous apportent beaucoup de détails. Seuls quelques indices nous permettent d’en savoir un peu plus que sa seule date de naissance (1).

Son acte de naissance nous apprend qu’il est né le 24 mai 1889 à 12h20 (midi vingt) à Beaurepaire en Eure-et-Loir, au domicile de ses parents. Son père François avait 31 ans, sa mère Emilie 24 (2). Il fut prénommé Jules Émile et porté le lendemain à la mairie de Champrond-en-Gâtine pour la déclaration de naissance. L’un des témoins pour la déclaration était son grand-père maternel Jean-Pierre Salmon (père d’Émilie) (3).

Son père, François Gauthier, était journalier. Grâce à un carnet de compte, on en sait un peu plus sur ces activités qui lui permirent, à force de travail et d’économies, d’acheter des terres et une ferme. Avec ses chevaux, il labourait, hersait, transportait bois, pierres, sable, paille et foin. Ses chevaux étaient d’ailleurs l’objet de toute son attention : ainsi, il n’y avait pas de canards à la ferme car il ne voulait pas que « ses chevaux crèvent à cause des plumes de canards ». Il en possédait encore à sa mort en 1933.

Les parents de Jules sont natifs de Champrond-en-Gâtine et ont grandi dans des lieux-dits voisins.

La famille vécut d’abord dans une maison, non localisée pour l’instant, à Beaurepaire. En février 1897, François et Émilie achetèrent une maison dans le bourg (voir carte postale et construction en rouge ci-dessous). François devint alors « propriétaire cultivateur ». En octobre 1906, sans vendre la propriété dans le bourg (peut-être fut-elle louée ?), la famille s’installa en location dans une grande ferme à la sortie du hameau, à la Foucauderie (en bleu sur la carte) : cette location comprenait 12 hectares de terres.

Jules était fils unique et c’était semble-t-il un choix délibéré de ses parents. L’objectif était clairement de transmettre le petit patrimoine foncier familial hérité ou durement acquis par ses parents. Sa mère dira souvent à ses petites-filles : « Ah, si on avait su, on en aurait fait un deuxième ! » en parlant du décès de son fils.

Suite – 2. Jules Gauthier à l’école

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1. Les souvenirs de Gilberte et de Juliette sont tout de même une source importante d’informations car on les éleva dans le culte de leur père. Elles ont gardé le souvenir d’un grand nombre d’informations très précises et précieuses.

2. Prénommée Émilie Marie, elle utilisait fréquemment son second prénom comme prénom principal, voire « Maria ».

3. Source : acte de naissance.

Dernière mise à jour de la page : 10 novembre 2019

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