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Les images muettes, sous l’uniforme après 1914

Galeries de photographies d’anonymes prises entre août 1914 et 1919

Adjudant ou sous-lieutenant du 23e RI (?). Prise dans le magasin « Photo des alliés, boulevard de Sébastopol », cette photographie de studio montre un homme avec un bel uniforme. Aucune information écrite.
Soldat du 104e RI. Que ce visage paraît jeune pour avoir une croix de guerre avec palme et la médaille militaire. Ce pourrait être une photographie prise pensant son instruction sur laquelle on a ajouté les médailles ? Cette pratique était un moyen d’honorer la mémoire d’un soldat mort à la guerre et souvent décoré à titre posthume. L’absence de toute autre information empêche de le savoir.
Soldat en convalescence ou prisonnier ? Aucune information écrite, aucune indication de régiment… Seule la veste sous la capote laisse penser que cet homme n’a pas été photographié dans la zone des armées.
Les seuls indices permettant de proposer une datation pendant la guerre sont les guêtres qui semblent en cuir clair et le rouleau d’épaule plus clair que le reste de la capote. Mais en l’absence de toute indication écrite et de détails significatifs, difficile d’être affirmatif et plus complet.
Artilleur du 33e RAC ? Aucune indication écrite.
Maréchal des logis du 3e RAC. Artillerie ou Génie. Les chiffres métalliques sont théoriquement réservés aux gradés. Cliché probablement vers 1916-17 (capote bleu horizon modèle 15, le port du képi à une date aussi tardive marque un statut de vétéran). Aucune indication écrite pour cet homme photographié dans un studio. Merci à Marc du forum Pages 14-18 pour cette légende.
Prisonnier du 18e RIT (?) S’il n’y a pas de texte, il y a un tampon du photographe, quasi illisible. Ce qui est très intéressant, c’est le fond de l’image : il s’agit d’un beau trompe-l’œil d’un extérieur.
Soldat du 154e RI. Socle bleu horizon du n° de képi et baïonnette modèle 1886/15. Vers 1915-16. Aucune indication écrite. Merci à Marc du forum Pages 14-18 pour cette identification de l’unité.
Est-ce un père et son fils ? Il n’y a aucune indication écrite à l’exception de l’adresse du photographe sise à Rouen. L’officier du 421e RI est un peut être un lieutenant. Il n’est pas possible de dire si le plus jeune est officier, mais ce tirailleur est déjà bien médaillé : une croix de guerre, une médaille coloniale et la légion d’honneur. Comme le faisait remarquer Valérie Q., il est dommage qu’une recherche « plein texte » ne soit pas possible dans les journaux de Rouen. Si ce tirailleur est de la ville, sa Légion d’honneur ne manquerait pas d’être signalée.
Suite
Verso.
Il n’y avait pas de doute, à mes yeux, sur le fait qu’il s’agissait d’un soldat, de son épouse et de leur fille. Le geste de la main de la femme me semblait parlant. Mais comment expliquer la présence de deux bagues aux doigts de cette femme ? Deux alliances (la sienne et celle de son mari décédé) ? Pourrait-il s’agir alors d’un frère et d’une sœur ? On notera également que les bagues sont portées aux majeurs sans pouvoir expliquer pourquoi. Ce soldat a la croix de guerre et la fourragère mais son unité est indéterminée et l’étude des boutons n’a pas été possible en raison du grain de l’image. Merci à Brigitte du forum Pages 14-18 pour ses remarques concernant les bagues.
Pas d’élément écrit, juste trois chevrons de présence dans la zone des armées (soit deux ans de présence) et une croix de guerre pour ce brancardier.
Photographie prise dans un atelier de photographe. Aucune autre information écrite ou visuelle pour compléter.
Les pattes de col ne ressortent pas assez sombres pour le Génie. Je pense que ce sont des socles jonquille portés début 1915 dans l’infanterie. Donc 1er RI. Cliché du printemps 1915. Merci à Marc du forum Pages 14-18 pour cette légende.
Soldats du 60e RAC. Deux hommes devant un drap blanc, à gauche un brigadier, à droite un éclaireur. Pour le reste, aucune indication écrite, pas de certitude quant à la datation de la guerre (à part le bas de l’uniforme qu semble moins réglementaire). Merci à « taconet » et à Marc du forum Pages 14-18 pour cette identification de l’unité.
Ce soldat du 59e BCP ou 59e RAC ? Le geste de la main de la femme me semble assez significatif pour émettre l’hypothèse qu’il s’agit d’un couple plutôt que d’un frère et d’une sœur. Mais aucune inscription ne vient le confirmer.
Jeunes recrue du 132e RI. Cette photographie m’a longtemps laissé perplexe : s’agit-il d’un garçon qui s’est amusé à revêtir l’uniforme d’un homme plus âgé ou est-il une très jeune recrue ? Mon hypothèse tend vers la seconde possibilité. Certes les manches de la capote sont un peu trop longues, mais pour le reste tout est à sa taille et il a tout de même un fusil : on ne laissait pas un homme sortir de la caserne avec son arme. Reste à savoir si la photographie est d’avant-guerre ? C’est un seul détail qui me semble permettre de le dire : les bretelles de suspension. Avec ses œillets métalliques, elle semble être de la période des « effets de circonstances ». Les bretelles en cuir n’avaient pas d’œillets. Elles doivent donc être en tissus, ce qui nécessite un renforcement de ce type. De ce fait, cette photographie pourrait montrer un jeune engagé volontaire, probablement fin 1914.
Soldat du 108e RI. Ce soldat a passé un an et demi dans la zone des armées et a été blessé une fois. Il est mitrailleur. Aucune indication écrite.
Hussard. Il est reconnaissable à son nœud hongrois sur le bonnet de police fantaisie. La photographie est postérieure à 1915 mais rien ne permet de déterminer l’unité ou l’identité du cavalier. Merci à Marc et « taconet » du forum Pages 14-18 pour leur identification de l’arme.
Photographie d’un soldat médaillé blessé au bras gauche. Il ne porte pas de numéro de régiment. Par contre, il a déjà un galon de blessé sur son bras droit, mais on peut observer un brassard blanc sur ce même bras sur lequel figure aussi un galon. C’est peut-être un moyen pour ce soldat de mettre à jour rapidement son état de double blessé de guerre. On voit nettement une statue dont on ne voit hélas pas la tête. Ajoutée à une architecture qui semble être plutôt médiévale (en particulier les fenêtres), cet homme pourrait se trouver dans un établissement religieux. Le carton sur lequel est collée la photographie ne comporte aucune inscription.
Soldat du 56e RI décoré. Pas d’inscription sur la photographie mais une distinction assez inhabituelle : une croix de guerre avec non pas une étoile, mais six ! Être six fois cité doit permettre de retrouver cet homme, ou au moins proposer des noms. Mais les recherches n’ont pour l’instant rien donné.

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