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Premiers jours à la caserne pour les bleus

Si chaque caserne est libre de la gestion dans les détails, il y a un certain nombre de formalités réalisées à l’arrivée des nouveaux conscrits. Outre cette partie administrative, il s’agit aussi d’un moment important qui marque un déracinement important pour des personnes encore considérées comme des adolescents et qui s’apprêtent à entrer dans un monde adulte.

Difficile de faire une présentation exacte et surtout standardisée. Il n’y a pas de règlement particulier qui fixe l’organisation de l’accueil. Il y a des étapes que le régiment organise à son rythme. Certains font toutes les étapes en une journée, d’autres en deux jours. Cette présentation vise à détailler chaque moment clef de ces journées, sans en faire une règle absolue.

Les photographies de ces moments étant rares1, toute illustration d’époque pouvant illustrer les étapes de ces premiers jours a été utilisée, y compris des images de presse de médiocre qualité.

  • Une arrivée préparée

S’il n’y a pas de texte organisant précisément les étapes de l’accueil des nouveaux conscrits, on est tout de même loin de l’improvisation. Il y a à la fois des textes normatifs concernant l’accueil humain et une préparation matérielle.

Pour ce qui est de l’aspect normatif, Il y a une « Circulaire relative à la réception des recrues » en 1905. Elle vise surtout à « préciser l’esprit dans lequel il convient de procéder à la réception des jeunes soldats. » en interdisant les brimades, en instaurant un esprit de famille, en rappelant le rôle central du capitaine de la compagnie et en invitant à augmenter les rations dans un premier temps.

Accéder à la transcription de la circulaire du 28 septembre 1915 :
https://parcours-combattant14-18.fr/circulaire-relative-a-la-reception-des-recrues

Des commandants de Corps d’Armée ne manquaient pas également de rappeler l’importance de l’accueil des nouveaux soldats comme au XIIe Corps d’Armée en 1895 cité dans la presse de l’époque.

Des décisions étaient également prises au niveau de chaque corps par le commandant du régiment afin de rappeler l’esprit de cet accueil. Elles étaient lues lors du rapport quotidien aux anciens.

L’arrivée matérielle est aussi préparée dans chaque caserne. Les anciens ont des corvées en lien avec cette arrivée : blanchiment des murs, nettoyage des chambrées, préparation des effets pour les nouvelles recrues. Les cordonniers, les tailleurs débordent d’activité pour laver et réparer les uniformes usagés qui seront distribués. Les armuriers vérifient et réparent les armes.

S’organise aussi l’accueil des bleus à la gare, car chaque régiment reçoit environ 300 à 400 hommes. Par exemple, à Bourges en 1905, ce sont 1534 jeunes qui arrivent en quelques jours2.

  • L’arrivée à la caserne

Chaque conscrit, après avoir reçu sa convocation, sait où il doit se rendre, à quelle date et par quel moyen de transport. C’est l’ordre d’appel sous les drapeaux, le fameux « Ordre de route ». Attention, les exemplaires visibles sur internet ou dans les collections privées sont des ordres pour des périodes d’exercices ultérieures à la période d’active.

Dans l’exemplaire ci-dessous, daté de 1914, il concerne un homme né en 1870, de la classe 1890.

Archives départementales de l’Essonne, 104J/3 : fonds Julien GOUILLY.

Vient alors le temps du départ, aidé des conseils des hommes déjà passés par cette expérience très commune à l’époque ou des ouvrages publiés sur cette thématique3 :

Les hommes sont donc accueillis à la gare par un groupe de soldats en grande tenue. Dans les villes possédant plusieurs régiments, des panneaux aidaient les arrivants à se diriger vers le bon endroit.

Sur la droite de cette CPA, on perçoit les pancartes utilisées pour regrouper les conscrits qui arrivent à la gare.

Comme cela a déjà été écrit, l’accueil peut varier d’un régiment à l’autre. Certains envoient juste un groupe de soldats avec un sous-officier pour l’accueil à la gare. Dans d’autres cas, cela se fait en grande pompe. La presse se fait l’écho de cet accompagnement avec ou sans musique, parfois au son de la Marche des Bleus4 :

« Le long des chemins sinueux
S’avancent des groupes joyeux ;
Ce sont les bleus !
Valise en main, clairons en tête,
Ayant l’air de gens en goguette ;
Ce sont les bleus ! »

Les hommes sont mis en rang afin de donner une apparence d’ordre pour cette dernière marche de civil.

Les soldats arrivent en groupes, échelonnés sur quelques jours. Passant dans la ville, ils attirent le regard des habitants avant de faire l’objet de la curiosité des soldats présents à la caserne, qu’ils soient désignés pour l’accueil, pour les corvées ou simples curieux.

Les photographies montrent qu’ils ont tous un balluchon ou une valise. Il s’agit de pouvoir stocker les effets civils qui n’auront plus d’utilité une fois l’uniforme endossé. Les soldats n’ayant pas de bagagerie ou d’emplacement dédié aux effets personnels, le conscrit devait ensuite trouver le moyen de ne plus avoir cette valise ou ce balluchon à la caserne. Soit il avait un ami ou de la famille pouvant le récupérer, soit il devait trouver une âme charitable pour la lui garder.

Le Gaulois du dimanche, 10 octobre 1908.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51178007q/f12.item

Les hommes sont une fois de plus mis en rangs afin de faire un appel puis vont vers le bureau de leur compagnie pour la suite de cette arrivée.

  • Immatriculer les arrivants

Les jeunes recrues prennent la direction du bureau de la compagnie pour leur immatriculation, supervisée par le sergent-major. C’est là qu’ils laissent leur ordre de route et, après quelques questions sur leur identité, leurs compétences, obtiennent leur « matricule au corps ».

Ce numéro n’est pas le même que le matricule de la fiche du bureau de recrutement. C’est un numéro d’ordre d’arrivée dans la liste des arrivés au régiment. Il est régulièrement remis à zéro.

Ce matricule est essentiel car il permet d’identifier tous les effets d’un conscrit : il est en effet tamponné sur chaque effet de linge, sur son havresac et à sa place dans la chambrée.

Il est noté dans de nombreux documents mais en tirer autre chose que sa date d’immatriculation est impossible. En effet les registres pour la période qui nous intéresse, qui contenaient les informations liées à ces matricules, ont tous été détruits. Il en reste quelques exemples pour la période qui précède le XXe siècle au SHD de Vincennes.

Une fois l’immatriculation faite, il faut obtenir quelques renseignements sur le conscrit, soit tout de suite, soit ultérieurement. Son identité, son niveau d’instruction, ses compétences sont soigneusement enregistrés par les secrétaires. Cette étape est souvent représentée de manière humoristique comme ci-dessous.

GUILLAUME Albert, Mes campagnes, album militaire inédit, préface de Georges Courteline, Paris, H. Simonis Empis, 1896, 55 pages. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k374599f

Ces informations permettent au commandant de compagnie de repérer certaines spécialités pouvant être utiles au régiment, que ce soit pour manier la plume, les outils ou devenir élève-caporal voire suivre des formations permettant de devenir chef de section.

Une dictée est aussi au menu, probablement dans un deuxième temps, permettant d’affiner la perception qu’avait l’officier des déclarations des hommes. À partir de 1910, il s’agit de faire suivre des cours à ceux qui échouent à cette dictée et à ces quelques calculs.

Voici un exemple des exercices donnés au 45e RI de Laon en octobre 1910 :

Avenir et jeunesse : organe mensuel de la Fédération des œuvres scolaires et post-scolaires de l’Aisne, octobre 1912, pp. 717 à 719.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k45127328/f21.item

Difficile de dire à quel moment se faisait ce test. Il est en tout cas ici représenté dans la chambrée, sous le regard des anciens.

PICARD Louis-Auguste, Soldat : les débuts militaires, Paris, Jouve et Cie éditeur, 328 pages. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5612361
  • La visite médicale

Qu’elle soit annoncée comme la « première revue » ou comme un simple passage à l’infirmerie, tous les conscrits bénéficient d’une visite médicale. Elle se déroule comme celle du conseil de révision, à savoir nu, avec mesure de la taille et du poids et inspection par un médecin.

PICARD Louis-Auguste, Soldat : les débuts militaires, Paris, Jouve et Cie éditeur, 328 pages. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5612361

Il s’agit de compléter l’avis médical rapide du conseil de révision. Si l’avis diffère de celui du conseil de révision, il est tranché au final soit par une commission médicale soit par une commission de réforme. En cas de mise en évidence d’un problème de santé incompatible avec les exercices, l’homme ne rentre donc pas le soir même de la visite chez lui.

1 R 756 : fiche matricule de Levieux Joseph Albert Eutrope, classe 1908, matricule 1687 au bureau de recrutement de Tours.

Dans le cas des « omis classé bon », il s’agit de la première visite médicale, n’étant pas passés devant le conseil de révision. C’est donc l’occasion d’observer des pathologies impropres soit avec l’arme, soit avec le service armé. Tel est le cas ci-dessous.

1 R 756 : fiche matricule de Grenier Lucien Paul, classe 1908, matricule 1792 au bureau de recrutement de Tours.
  • Du magasin à la chambrée

L’étape du magasin d’habillement n’est pas la moindre : la nouvelle recrue va toucher son barda composé de tout un tas d’outils qui manquent de sens pour elle ainsi que ses uniformes. Tout y passe, l’armée fournissant, après essayage, capotes, tunique, vestes, pantalons, havresac, cuirs, linge et accessoires, sans oublier les trois képis. Ensuite, vient le tour de l’équipement : brosses, nécessaires divers, patience…

Légende originale :
« Dès leur arrivée à la caserne, les futurs « marsouins » sont habillés. Les voilà au magasin d’habillement. »
Havre-éclair illustré, 13 octobre 1907. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3270199g/f1.item

Dans certains cas, la distribution se fait en deux temps : un habillement sommaire avec un bourgeron, un pantalon de treillis et un képi avant de recevoir les effets complets le lendemain.

L’habillement est un moment clef pour les caricaturistes. La question de la taille des effets est au centre de ces dessins. Les hommes pouvaient ensuite faire ajuster les différents éléments chez les tailleurs du régiment. Dès l’instant que le bas de la capote arrive bien à 30 cm du sol…

GUILLAUME Albert, Mes campagnes, album militaire inédit, préface de Georges Courteline, Paris, H. Simonis Empis, 1896, 55 pages. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k374599f

L’installation dans la chambrée est aussi croquée fréquemment.

L’Actualité : supplément illustré offert gratuitement à ses abonnés et lecteurs par Le Bon citoyen de Tarare et du Rhône, 20 novembre 1904.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k952234r/f2.item

Les hommes doivent alors rapporter tout le fourniment à la chambrée. Si elle a déjà été attribuée, il faut la retrouver. Sinon, il convient de se rendre dans les chambrées de la bonne compagnie et trouver une place pour s’installer au milieu des anciens. L’un d’eux fera alors office de soutien, l’aidant à plier son matériel, à le ranger conformément au règlement que le bleu ne connaît pas encore. C’est souvent à ce moment que le choix se noue entre un ancien et un bleu.

Toutefois, potentiellement interrompu par une coupe de cheveux à la taille réglementaire, le premier moment dans la chambrée est aussi celui où il faut faire le lit ; au sens propre du terme. En effet, il faut remplir le matelas et le traversin et c’est à chaque homme de garnir le sien avec la paille mise à disposition dans la cour.

Le photographe a pris soin, en 1905, de mettre en avant la présence d’un prêtre à la caserne.
On perçoit aussi les nombreuses ombres en train d’admirer le spectacle.
Source : La Vie illustrée, 13 octobre 1905.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t51292512p/f7.item

La distribution du fusil intervient également rapidement.

Les hommes en ont terminé avec ces premières étapes de la vie du conscrit, de son immatriculation à son installation sommaire dans la chambrée en passant par la visite médicale, l’équipement, l’habillement, l’armement et la vérification de ses compétences. Une dernière étape importante, ultérieure, est un passage obligé de la vie du bleu : la première sortie en ville. Là encore, elle obéit à certaines règles et est un objet du folklore de l’imaginaire de cette nouvelle vie à la caserne.

  • La « sortie des bleus »

Dernière étape, plus documentée par la presse que dans les quelques souvenirs écrits, la « promenade des bleus » ou « sortie des bleus » est la première sortie hors de la caserne des nouvelles recrues. Elle se déroule le deuxième dimanche suivant l’incorporation. En effet, jusqu’à cette date, les bleus sont consignés à la caserne, même si le régiment organise parfois des activités pour eux5.

C’est l’occasion de faire la première photographie en uniforme, mais surtout de découvrir la ville d’affectation, à une époque où les conscrits ne viennent pas majoritairement du lieu de casernement. Ce dépaysement est encore plus grand pour les jeunes hommes quittant leur région militaire pour compléter les régiments à la frontière du Nord-Est.

On trouve des mentions de cette sortie à foison dans la presse et elles illustrent les diverses manières d’appréhender ce moment symbolique. Si la majorité des hommes allaient avec leur « ancien », à Vannes en 1912, la visite a été guidée par des sous-officiers, sans qu’il soit possible d’en savoir plus sur les motivations, voire la véracité de ces scènes :

(…) Par groupe, ils ont circulé en ville, conduits par des gradés, qui leur ont fait opérer des « reconnaissances » sur les principales places de la ville, devant les monuments publics et les demeures d’officiers. »

L’Ouest-Eclair, 14 octobre 19126.

Ce n’est pas seulement l’occasion de prendre le pouls de la ville, c’est aussi le moment de découvrir les cafés et restaurants, quelques maisons « moins fréquentables », d’aller à la messe. Pour ceux habitants à proximité, c’est l’occasion de voir les amis ou la famille. La presse ne manque pas l’occasion de faire un petit entrefilet pour marquer ce dimanche particulier. Le récit qui résume le mieux ce qu’on peut lire est le suivant :

« Ils sont sortis hier pour la première fois, les petits « bleus » du 109 et, par groupes, ont sillonné nos rues qu’ils n’avaient fait qu’entrevoir à leur arrivée.
Le temps se prêtait merveilleusement à la promenade aussi, sous la conduite de leurs « anciens », nos troupiers ne se firent pas faute d’aller admirer les curiosités chaumontaises.
Pour la circonstance, les « bleus » avaient arboré la nouvelle tenue, que leurs aînés ont revêtue pour la première fois dimanche. (…) »

Le Petit Haut-Marnais, lundi 10 octobre 19107.

Un marronnier de cet article est le jugement sur leur apparence gauche et sur le fait qu’il n’y paraîtra plus très rapidement.

(…) Dimanche était (…) la première sortie de nos braves artilleurs et de nos sympathiques petits lignards, aussi crânes que possible dans leur tenue n° 1, s.v.p.
Poilu et Pitou ont été fréquemment croisés en route par les passants. (…)
Raides dans leurs tuniques nouvelles, ils paraissent encore un peu rustiques, mais d’ici quelques jours, il n’y paraîtra plus. Ils auront acquis cette allure martiale et cette aisance qui effacera toute différence apparente entre eux et les anciens.
Ah ! les gaillards ont déjà peut-être fait l’acquisition du petit calendrier de la classe.
Plus que 700 jours à tirer. (…)

Le Petit Comtois, mardi 20 octobre 19088.

Outre la presse, cette première sortie fait le bonheur des caricaturistes et des vendeurs de cartes postales. Le dessin d’Albert Guillaume fait partie des incontournables de l’époque. Il montre deux bleus saluant un employé des recettes9. Ce type d’anecdotes continue d’être colporté par la presse10.

GUILLAUME ALBERT, Mes campagnes, album militaire inédit, préface de Georges Courteline, Paris, H. Simonis Empis, 1896, 55 pages. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k374599f

Sur des cartes postales, on peut voir un ancien aider son bleu à se préparer. Sur celle ci-dessous, la scène jouée montre deux bleus un peu gauches qui se présentent pour la sortie. La sentinelle est à gauche. Un sergent leur fait signe de rebrousser chemin devant quatre anciens goguenards.

Cette première sortie s’accompagne parfois de libations excessives ou de débats autour de la lutte contre l’alcoolisme des recrues11.

  • Et d’autres moments encore

La liste des activités d’accueil pour les bleus n’est pas exhaustive. Il arrivait qu’un photographe soit autorisé à photographier dans la caserne l’arrivée des bleus, non pour en faire des cartes postales comme celles que l’on trouve couramment encore, mais pour vendre des souvenirs ensuite.

Ou par exemple cette photographie prise à l’arrivée des bleus : ils sont encore en civil et quelques hommes en uniforme les accompagnent. Le texte de la carte ne laisse aucun doute sur le moment de la prise de vue :

Comme à Verdun, une série de photographies de recrues du 115e RI a fait l’objet de plusieurs cartes postales. Elles sont visibles sur le site du 115e RI, en voici un exemple.

Des recrues venant de descendre du train à la gare de Mamers. Source : site du 115e RI.
https://115-315-27-ri-rit.go.yj.fr/page-8.html
  • L’imagerie du « bleu »

Le « bleu » est un passage culturel obligé de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. On trouve évidemment l’expression dans la presse, d’autant qu’il s’agit d’un marronnier, un thème qui revient tous les ans lors de l’incorporation de la nouvelle classe.

C’est un sujet d’amusement qui parle à tout le monde. Donc il apparaît dans la littérature, dans les caricatures ainsi que, abondamment, sur les cartes postales.

L’exemple ci-dessous semble assez significatif de la vision que donnent ces différentes représentations du bleu. Cette carte postale du début du XXe siècle montre un conscrit affecté dans un régiment de chasseurs à cheval. Le premier jour, c’est un civil apeuré, ignorant de tous les us et coutumes d’un lieu intimidant, clos, entouré d’anciens potentiellement peu bienveillants. Le second, il a touché son uniforme mais est encore mal dégrossi, gauche car ignorant du b. a.-ba des bases du militaire. Mais une semaine plus tard, il est un homme sûr de lui quand il paraît à l’extérieur en tenue de sortie.

  • En guise de conclusion

Apprendre les sonneries, écouter quelques théories ou discours d’officiers, se ranger, le premier passage à la cantine et le premier repas sont d’autres moments importants de cette arrivée dans ce nouveau monde qu’est la caserne pour les jeunes conscrits.

Bien qu’organisées avec soin, ces premières journées n’ont rien de simple pour les jeunes recrues. Les pages d’Odile Roynette sont incontournables pour comprendre la difficulté de cette période pour le bleu.

  • La suite : le début de l’instruction

Une fois immatriculée, équipée et logée, la jeune recrue va pouvoir débuter son instruction. Pour en découvrir les étapes, voyez cet article :

  • Pour aller plus loin :

ROYNETTE Odile, « Bons pour le service », l’expérience de la caserne en France à la fin du XIXe siècle, Éditions Belin, Paris, 2000, 458 pages.

Le chapitre sur l’arrivée à la caserne est juste un incontournable, même si elle n’en donne pas le détail mais étudie ce moment du point de vue de la fragilité du bleu.

LALANNE BERDOUTICQ Aude-Marie, Des hommes pour la guerre, la sélection médicale des soldats, Paris, CNRS Éditions, 464 pages.

La partie sur la visite médicale à l’arrivée à la caserne est très riche.

Témoignage : http://bonus.loucrup65.fr/journaldunsoldat.htm

Journal quotidien des premières semaines de Pierre Castaing en novembre-décembre 1899 au 53e RI de Tarbes.

Étude sur une image sur les brimades touchant les bleus dans la chambrée :

  • Sources :

https://en.geneanet.org/public/img/gallery/pictures/cartes_postales/26/4058567/large.jpg

Gallica :

En images : voir les liens sous les illustrations.

Récit de l’arrivée des bleus :

Le Petit journal militaire, maritime, colonial : supplément illustré, 13 décembre 1903.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7050477q/f10.item

Jehan d’Ardenne, Les bleus… :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t53732348

La Revue politique et littéraire, 7 juillet 1900.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30762870/f309.item

L’Écho nogentais, 17 novembre 1901.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4431964x/f2.item

La Jeunesse militaire : bulletin mensuel d’instruction militaire préparatoire n°2, 1er janvier 1899.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566070c/f4.item

Autre exemple de caricature : Mémorial d’Amiens et du département de la Somme. Supplément illustré, 8 novembre 1903.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k953509t/f4.item

Fantaisie autour du 2e jour du conscrit :

Le Populaire du Midi, 2 mars 1912.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7186540z/f2.item

Belle illustration de « l’appel de la classe », Le Petit Parisien, supplément littéraire illustré. 27 novembre 1898.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8304289/f374.item

La Ramée, Vers la caserne : conseils aux conscrits et aux anciens soldats, Paris, Maison de la bonne presse, 1899, 86 pages. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58388371

Picard Louis-Auguste, Soldat : les débuts militaires, Paris, Jouve et Cie éditeur, 328 pages.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56123612


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  1. Plusieurs clichés de l’agence ROL sont disponibles sur Gallica et montrent l’arrivée ou le départ de jeunes recrues à Paris. Liste ici. ↩︎
  2. Journal du Cher, 10 octobre 1905. ↩︎
  3. La Ramée, Vers la caserne : conseils aux conscrits et aux anciens soldats, Paris, Maison de la bonne presse, 1899, 86 pages.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58388371
    Picard Louis-Auguste, Soldat : les débuts militaires, Paris, Jouve et Cie éditeur, 328 pages.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56123612 ↩︎
  4. Cité dans Le Républicain (journal de Levallois), 13 octobre 1907.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8396517p/f3.item
    Une autre version d’un chant de marche des bleus est disponible ici :
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1179903g ↩︎
  5. Journal de l’Aveyron, 22 novembre 1903.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t53697652g ↩︎
  6. L’Ouest-Eclair, 14 octobre 1912.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k643413q/f4.item ↩︎
  7. Le Petit Haut-Marnais, lundi 10 octobre 1910.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k74777976/f2.item ↩︎
  8. Le Petit Comtois, mardi 20 octobre 1908.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k93199652/f2.item ↩︎
  9. GUILLAUME Albert, Mes campagnes, album militaire inédit, préface de Georges Courteline, Paris, H. Simonis Empis, 1896, 55 pages. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k374599f ↩︎
  10. Le Figaro, 25 août 1902.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k285974d/f1.item ↩︎
  11. La France militaire, 18 octobre 1907.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k40472512 ↩︎

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