Instruction sur le port et le chargement des cartouchières et du havresac
Direction de l’Infanterie ; Bureau de l’Instruction, etc. — N° 86.
Instruction sur le port et le chargement des cartouchières et du havresac. [B. 0., p. r., p. 1471]
Paris, le 3 octobre 1903.
I. — PORT DE L’ÉQUIPEMENT.
Jeunes soldats. — Les jeunes soldats commencent à porter la bretelle de suspension et les cartouchières pour les exercices, quelques jours après leur arrivée au corps.
Ils ne prennent le havresac que dans le courant du deuxième mois d’instruction, et le portent alors pour tous les exercices, services, prises d’armes, etc., à l’exception des exercices de l’instruction individuelle et des exercices préparatoires de tir, lesquels s’exécutent toujours sans havresac.
Anciens soldats. —- Ils portent la bretelle de suspension, les cartouchières et le havresac pour les exercices, services, prises d’armes, etc.; ils ne portent pas le havresac;quand ils reprennent avec les recrues, les exercices de détail de l’instruction individuelle et les exercices préparatoires de tir, ou qu’ils remplissent les fonctions d’instructeur.
Caporaux. — Dans le rang, les caporaux portent la bretelle de suspension, les cartouchières et le havresac, comme les soldats ; ils ne prennent pas le havresac pour les exercices de détail, quand ils font l’instruction des recrues.
Sergents et fourriers non rengagés. — Dès l’exécution de l’école de compagnie et dans les applications du service en campagne, comme dans tous les tirs, les sergents et fourriers non rengagés se conforment à la tenue de l’unité dont ils font partie, en ce qui concerne le port des cartouchières et du havresac.
Sous-officiers rengagés et sergents-majors. — Les sous-officiers rengagés et les sergents-majors ne prennent les cartouchières et le havresac que dans la tenue de campagne ou de route et pour les revues.
Gymnastique. — Les divers exercices du titre II du règlement du 22 octobre 1902, sur l’instruction de la gymnastique (gymnastique de développement et d’assouplissement), sont toujours exécutés sans équipement.
II. — CHARGEMENT DU HAVRESAC ET DES CARTOUCHIÈRES.
Le chargement du havresac et des cartouchières est progressivement augmenté, de façon que les jeunes soldats soient amenés par un entraînement méthodique, à porter le chargement réglementaire de campagne, en principe, à partir du 15 mars.
Le commandant de la compagnie prescrit, chaque semaine, le chargement pour les exercices et pour la marche hebdomadaire.
Lorsque l’entraînement aura dû être interrompu dans un corps de troupe, par suite d’épidémies ou d’autres circonstances exceptionnelles, le général de brigade reculera la date à laquelle les recrues devront commencer à porter le chargement de campagne.
À partir du 15 mars, ou de la date ultérieure fixée par le général de brigade, le paquetage extérieur du havresac, son chargement et celui des cartouchières sont réglés pour tous les hommes de la manière suivante :
1° Pour tous les exercices, services, etc., pour lesquels la tenue de campagne n’est pas ordonnée :
Havresac. — À l’extérieur, courroies roulées ; à l’intérieur, effets de linge, part individuelle de brosses et d’accessoires ;
Cartouchières. — Charge complète.
2° Pour les marches, exercices d’embarquement en chemin de for, opérations de bataillon ou de régiment en terrain varié, pour tous les tirs, sauf les tirs individuels d’instruction ;
Paquetage et chargement de campagne moins les vivres.
Afin que le poids du sac atteigne dans ces conditions celui qu’il aurait en campagne, les chefs de corps devront prescrire de temps en temps d’y ajouter un poids correspondant aux vivres de réserve.
Source : Journal militaire, année 1903, Paris, Librairie militaire R. Chapelot, 1903, pages 275 à 277.
Accès direct sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54095489/f272.image
