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76 – Cantonnements du 126e RI à Clairfage (Corrèze) en 1912

Le « fonds Corrèze »1 numérisé par les Archives municipales de Brive-la-Gaillarde contient 101 clichés, a priori placés dans un album légendé2. Quatre moments sont illustrés : des promenades en Corrèze, des moments plus intimes entre amis ou en famille, quelques instantanés de la vie à Brive et un bon tiers montre des militaires du 126e RI, principalement des officiers. Plusieurs clichés montrent des soldats et une photographie est légendée ainsi : « (Entre 1912 et 1914) A Clairfage – maison Lauma. » Une série de sept clichés de militaires, des légendes assez précises et des scènes de vie assez originales : il n’en faut pas plus pour aiguiser ma curiosité, d’autant que les indices laissés sont nombreux et laissent espérer une localisation et un contexte précis. Voyons où cette série de clichés de petit format nous mène.

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 44. « A Clairfage – maison Lauma »
  • Un lieu : Clairfage

Le travail a été mené avec sérieux aux Archives municipales de Brive-la-Gaillarde. L’indexation est précise et le lieu ne fait pas de doute. Cette série a été prise sur le territoire du hameau de Clairfage, en Corrèze. C’est un écart de la commune de Sainte-Fortunade qui compte alors environ 2045 habitants3. Clairfage et ses alentours n’en comptent que 894.

Je suis parti de l’hypothèse que ces clichés forment une série cohérente, prise lors du même séjour. Ainsi, on obtient des éléments précis pour proposer un lieu de prise de vue : un dolmen, la route principale, la ferme Lauma. Malgré les recherches, en particulier avec l’outil « Streetview de Google Map, aucun recoupement n’a été possible avec des lieux ou des bâtiments actuels.

  • La famille « Lauma »

Un des clichés montre une famille civile. La légende du cliché indique « Clairfage. Famille Lauma ». Existe-t-il une famille « Lauma » dans le recensement de population de 1911 ?

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 23. « A Clairfage – Famille Lauma. »

Dans le lieu-dit « Clairfage » dans la commune de Sainte-Fortunade, on trouve bien une famille « Laumas ». Certes, il n’y a pas le « S » final dans le nom noté en légende de la photographie, mais la similitude entre le nom et le lieu laisse peu de doutes.

Recensement de la commune de Sainte-Fortunade, lieu-dit de Clairfage, 1911.
Source : AD 19, 6 M 228, vue 25/73.

Cette photographie n’est pas un hasard : l’officier a voulu immortaliser le couple qui accueille une partie des hommes. Le lien avec les soldats ne fait pas le moindre doute, à la fois en raison de la légende mais aussi car la famille est entourée par des morceaux de bois. C’est le contre-champ de ce cliché montrant une maison – la « maison Lauma » – et des soldats au bivouac où les mêmes morceaux de bois sont visibles.

AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 44. « A Clairfage – maison Lauma (Entre 1912 et 1914). »
Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 23. « A Clairfage – Famille Lauma. »

À gauche se trouve François Lauma, âgé d’environ 55 ans. Cultivateur propriétaire, il appartient à une famille très présente dans le hameau depuis plusieurs générations. Avec son 1,52 m, il ne fit pas de service militaire. Il ne peut pas y avoir de confusion avec son fils Pierre né en 1882 (qui lui mesure 1,53 m). En effet, ce dernier ne vit plus en Corrèze mais travaille comme homme d’équipe à la compagnie de chemin de fer P.O. à Paris-Austerlitz depuis 1910. À ses côtés se tient Marie son épouse. L’enfant pourrait être Augustine, leur dernière fille née en 1902.

Héberger des soldats n’est pas une activité extraordinaire au début du XXe siècle : c’est le mode de logement le plus courant lors des déplacements ou des manœuvres des militaires. Il y a toute une procédure mise en place, depuis l’information du passage des soldats, le recensement des disponibilités jusqu’aux dédommagements postérieurs. Si on ne voit pas les hébergements, le photographe parcourt des cantonnements au moment de la préparation d’un repas.

  • Au cantonnement
Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 45.

Pourquoi le photographe s’est-il arrêté pour prendre ce cliché d’hommes autour de leur installation ? Peut-être est-ce la débrouillardise de ces hommes qu’il a voulu immortaliser ? En tout cas, il nous montre trois soldats en tenu de travail, au repos devant trois bouthéons et d’autres ustensiles de cuisine. Ils se sont installés le long d’un muret, à l’ombre du mur d’un bâtiment. Difficile de dire si la longue ombre du bâtiment indique le début ou la fin de journée.

Le photographe a pris un autre cliché d’un dispositif similaire. Même si les soldats ont construit leur auvent le long d’un mur, il ne semble pas que ce soit le même que le précédent. La structure est renforcée à son sommet et surtout l’espace semble plus large. Mais l’image est prise verticalement, ce qui empêche d’observer ce qui était sur la droite : un mur gênait-il la prise de vue horizontalement ? Les soldats ont tous leur capote et sont autour du feu où chauffe une marmite. S’ils ne sont pas complètement équipés, ils ont tous leur sacoche en bandoulière. C’est là qu’ils stockaient le ravitaillement.

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 19.

Contrairement à nombre de clichés, ces hommes posent sans la moindre fantaisie, très sérieusement, écartés de la structure qui est ainsi bien visible. Ce sérieux, comme sur la précédente image, marque-t-il la crainte avec laquelle le photographe est perçu ? Les clichés d’officiers ont en tout cas une atmosphère bien plus détendue.

  • Identifier les officiers

Une des photographies montre quatre officiers, deux lieutenants à gauche et deux capitaines à droite, probablement en train de faire une partie de cartes. Ils sont à l’entrée d’une grange qui devait être le mess si l’on en croit la légende. Cette dernière donne le nom de chacun des officiers, hélas dans un ordre ne permettant pas de les reconnaître individuellement. Certes, aucun cliché ne permet de lire le numéro du régiment avec certitude, mais les régiments autour de Clairfage ne sont pas nombreux et le plus proche de ce que l’on peut distinguer est le 126e RI de Brive-la-Gaillarde.

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 20.
« Grange de Clairfage – Mess – Luineaud – Rivière – Piérrard – Bénard. »

Maintenant que tous les annuaires des officiers jusqu’en 1914 sont disponibles dans Gallica, confirmer l’identité des officiers nommés dans la légende des photographies n’est pas le plus difficile. Seule une orthographe déficiente des noms peut poser problème. Tel n’est pas le cas ici.


Ministère de la Guerre, Annuaire officiel de l’Armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour l’année 1913. Paris, Berger-Levrault et Cie, 1913, page 241.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k176464b/f259.item#

Tous les noms figurent bien dans l’annuaire de 1913 pour le 126e RI. Voici les éléments obtenus pour les quatre officiers.

  • Les deux lieutenants :
Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 20.

Sans qu’il soit possible de dire qui est qui pour l’instant, voici les lieutenants Pierrard et Luineaud. Henri Luineaud est originaire de Bordeaux où il est né en 1875. Affecté au 126e RI depuis le 1er avril 1907, il le quitte pour devenir capitaine au 11e RI le 24 novembre 1913. Blessé, il est capturé le 22 août 1914. Il survit à la guerre et décède en 1923.

Edmond Constant Amédée Pierrard est lieutenant au 126e RI depuis le 1er avril 1902.

Entre les deux officiers, on peut apercevoir la silhouette fantomatique d’un cuistot avec son tablier. Derrière eux, on semble distinguer quelques victuailles.

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 20.
  • Les deux capitaines :

Décoré de la Légion d’honneur, le parcours du premier a été plus simple à reconstituer.

Le capitaine Jules Joseph Rivière est affecté au 126e RI le 24 décembre 1909. Il est originaire de l’Ariège où il est né en 1867. Parti avec le 126e RI, il est blessé en 1915 et rejoint le 100e puis le 167e RI comme chef de bataillon avant d’être blessé et capturé en septembre 1917 à Verdun. Il est décédé le 30 juillet 1954 dans son village natal d’Ariège.

Le capitaine René Marie Léopold Alexis Bénard est originaire de Romorantin dans le Loir-et-Cher où il est né en 1874. Arrivé le 25 décembre 1911 au 126e RI, c’est dans ses rangs qu’il est tué le 22 août 1914.

Le capitaine au premier plan est en tenue de cavalier avec ses gants posés sur la table et ses éperons.

Présence et parcours des officiers photographiés au 126e RI de décembre 1910 à février 1914.

Au-delà du fait de simplement rendre un parcours à chacun de ces hommes, cette recherche permet également de resserrer la chronologie des prises de vue et ainsi, éliminer des hypothèses concernant le contexte. En effet, la carrière des officiers une fois mise sous la forme d’un graphique, donne une période plus précise que le « 1912-1914 » des légendes des images. Un autre officier présent dans la série de photographies est ajouté au graphique. Il est étudié à la fin de cet article.

On constate que le capitaine Bénard est affecté au 126e RI le 25 décembre 1911 quand le capitaine Grégory le quitte à compter du 28 mars 1913. Il ne fait donc aucun doute que ces clichés furent pris entre la fin du printemps et le début de l’automne 1912, les arbres étant en feuilles. La recherche du contexte se précise.

  • Pourquoi ce cantonnement à Clairfage ?

L’absence de presse locale numérisée est compensée par quelques titres disponibles sur le site « Retronews ».

Un article de mai 1911 mentionne Clairfage :

Manœuvres de garnisons
(…)
Brive, 22 mai : Une intéressante manœuvre vient de se dérouler entre les garnisons de Brive et de Tulle (…).
Le parti blanc était constitué par le 126e régiment d’infanterie, de Brive, qui, apprenant la marche du parti rouge de Tulle sur Beaulieu, décidait de se porter sur Clairfage pour attaquer l’ennemi sur son flanc droit (…).
L’engagement s’est produit entre les villages de Palazinges et du Chastang. (…)

La France militaire n°8259, 24 mai 1911, page 2.

On sait que les clichés datent de 1912, donc ce n’est pas à l’occasion de cette manœuvre qu’ils ont été pris. Cela nous apprend toutefois que les habitants de Clairfage étaient habitués à la présence de militaires. Surtout, il est peu probable que l’armée ait programmé plusieurs manœuvres de suite au même endroit afin d’éviter des désagréments pour les habitants. La confirmation vient d’un autre article de la France militaire5 qui indique qu’en 1912, le 126e RI participe aux manœuvres de la 48e brigade qui se tiennent au nord-ouest de Brive-la-Gaillarde, entre Excideuil en Dordogne et Donzenac en Corrèze. Ce n’est pas du tout dans le secteur du champ de tir du Chastang qui se localise au sud-Ouest de Brive-la-Gaillarde.

Si les clichés n’ont pas été pris à l’occasion des manœuvres d’automne, la presse nous informe qu’en mai 1912 le régiment est au champ de tir de Chastang.

Déplacement de troupes
Le 126e régiment d’infanterie quittera Brive le 24 mai pour se rendre au champ de tir de circonstance de Chastang, où il exécutera des manœuvres, des évolutions et des tirs préparatoires de groupe. De retour à Brive le 29 mai, il en repartira le 4 juin pour se rendre par étapes au camp de la Courtine, où toute la 24e division sera réunie, du 7 au 24 juin.

La France militaire, n°8563 du 22 mai 1912, page 2/4

La probabilité est très grande que cette période au champ de tir de Chastang nous donne le contexte de ces photographies. En effet, cette zone jouxte simplement le hameau, même s’il se trouve principalement dans la commune voisine de Le Chastang.

Proposition de restitution de l’emprise du champ de tir du Chastang.
Réalisée à l’aide du plan disponible aux AD19, cote EDEP 203 H9, mis à disposition sur le site :
http://www.imagesdebriveetdelacorrezeautrefois.fr/-/site/briveatraverslescartespostales/–au-chastang-le-champ-de-tir-du-126-r-i.html consulté le 03/01/2024.

Le cantonnement à Clairfage, de par sa proximité, fait complètement sens. Comme les légendes l’indiquent, ce sont des escouades qui sont présentes. L’ensemble du régiment ne pourrait cantonner dans ce lieu-dit. Les hommes étaient répartis dans les hameaux et fermes voisines du champ de tir. Or, le fonds possède d’autres clichés de soldats ou d’officiers au cantonnement et l’observation de l’album montre que le photographe faisait des séries de clichés. Trois clichés supplémentaires pourraient appartenir à la même série. Ils ont été pris dans des communes limitrophes ou à proximité du champ de tir de Chastang.

Localisation des autres clichés pouvant avoir été pris pendant la même période que ceux de Clairfage.
Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 22.

Le premier cliché indique « Au Chastang – Cantonnement ». Cet instantané ressemble beaucoup aux clichés de soldats pris au repos à Clairfage : une cour de ferme, une poule, des hommes autour de ce qui pourrait être un feu pour chauffer les bouthéons.

Pour le deuxième, on est à Beynat à l’hôtel Guégan.

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 84. « Beynat- Hotel Guégan »

La deuxième photographie ne donne aucune identité, contrairement à la troisième qui est prise dans un autre bourg : « Aubazine-Hotel St Etienne – Gillain-Bentata- Larrieu ». C’est une nouvelle fois l’occasion de présenter trois officiers du 126e RI.

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 85.

Ces trois capitaines ont la particularité d’avoir tous été nommés chef de bataillon au 126e RI au cours de la guerre. Les trois semblent dans l’ordre où ils sont cités dans la légende. En effet, un seul possède la Légion d’honneur en 1912, le capitaine Larrieu. Il est bien visible sur la droite avec la médaille.

De gauche à droite :

Antonin Paul Gillain est né en 1872 dans le Calvados. Venant du 124e RI, il est affecté au 126e RI en devenant capitaine le 21 mars 1904. Il prend la tête de la 18e compagnie du 326e RI à la mobilisation. Il est promu chef de bataillon en février 1916 et il rejoint le 126e RI où il termine la guerre.

Abraham Bentata, aussi visible sur un autre cliché de ce fonds, est né à Oran en 1868. Venant du 108e RI en 1908, il part avec le 126e RI en août 1914. Devenu chef de bataillon en mai 1915, il est tué le 25 septembre 1915 à Neuville Saint-Waast.

Pierre Larrieu est né en 1866 à Mimizan. Il a débuté sa carrière militaire dans les zouaves puis l’encadrement de BILA. Il revient en métropole en 1904 après 17 ans entre le Tonkin, l’Algérie, la Tunisie et le Dahomey. Arrivé au 126e RI en février 1912, il part au front avec le 326e RI avant d’être promu chef de bataillon en septembre 1914. Il est décédé en 1939.

  • S’amuser un peu

Hommes comme officiers savent utiliser leur temps libre. Les officiers jouent aux cartes, discutent à l’extérieur. Les soldats préparent la popote, mais un cliché les montre aussi en train de jouer aux quilles. Difficile d’imaginer des soldats se charger du fourniment nécessaire au jeu. Peut-être l’ont-ils emprunté aux enfants d’une des fermes du hameau voisin ?

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 18 – « A Clairfage Jeu de quilles sur la Grande Route »

Une dizaine d’hommes ont placé les quilles sur la route, à côté d’un mur en pierre. Un homme s’apprête à lancer la balle dans le jeu de quilles.

Pour terminer, l’officier Grégory et le dolmen sont immortalisés sur un des clichés. Ledit dolmen est proche des habitations de Clairfage et de la route, sans que la localisation exacte ait pu être placée sur le cadastre napoléonien. Ce dolmen était très connu, à la fois des préhistoriens, des locaux et des quelques touristes de l’époque comme l’attestent les articles des sociétés savantes et au moins une carte postale.

Source : Compte Facebook des Archives départementales de Corrèze, 22 Fi 126, consulté le 02/01/2024.
https://fr-fr.facebook.com/photo/?fbid=860593473993164&set=sainte-fortunade-dolmen-de-clairefage-pal%C3%A9olithique-moyen-ou-sup%C3%A9rieur-d%C3%A9truitco

La vue est prise depuis le village. Les bâtiments visibles sur la carte postale doivent se trouver derrière le photographe.

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 17. « A Clairfage Grégory sur le dolmen. »

« Grégory » est bien le nom d’un officier présent au 126e RI en 1912. Il s’agit du Capitaine aide-major Grégory Jules Henri Marie. Il est nommé chef de bataillon au 20e RI à compter du 28 mars 1913. Il est tué le 22 août 1914.

Source : AM Brive-la-Gaillarde, 48 Fi 17.
« A Clairfage Grégory sur le dolmen. »

Le dolmen est signalé détruit en 1936 dans une publication de la société préhistorique de France qui s’en émeut. Un autre article publié en 1939 dans le Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze nous apprend que le propriétaire du terrain était monsieur Symphorien Chastang et que c’est son fils qui fit les fouilles causes de la disparition du dolmen. Des silex furent recueillis et conservés par monsieur Chastang et son voisin Albert Monteil et les plaques le composant laissées sur place. Leur sort est inconnu.

  • En guise de conclusion

Ce travail a montré que malgré les nombreux indices disponibles tout est loin d’être résolu, il faut aussi voir tout ce qu’il a été possible de dire en partant d’une simple série de photographies légendées. Les officiers immortalisés ont pu être retrouvés et les lieux n’attendent que des pistes complémentaires pour être localisés avec précision. Il ne manque que peu de choses et il faut espérer que dans un avenir proche une personne sur place ou à l’occasion d’un séjour on pourra apporter de nouveaux éléments pour encore mieux contextualiser ces photographies.

Pour ne pas finir sur un constat de semi-échec, un petit clin d’œil, un de ses hasards qui font sourire. On peut lire dans l’édition du 25 décembre 1937 du journal Le Petit Limousin6 : « Mariage (…) de Mlle Jeanne Laumas de Clairfage, avec M. Jean-André Rathonie, du Chastang, caporal au 126e RI ». On retrouve la famille Laumas et le 126e RI. Il n’a toutefois pas été possible d’établir le lien de famille entre les Laumas visibles sur le cliché et l’épouse.

Reste une dernière énigme. L’auteur des photographies est inconnu. Il a laissé bon nombre d’indices permettant d’envisager de le chercher, les possibilités autour de son identité sont délimitées, mais c’est un travail de longue haleine qui dépasse le cadre de cet article. A suivre dans le prochain article…

  • Remerciements :

Au personnel des Archives municipales de Brive-la-Gaillarde et particulièrement monsieur Pradel pour son aide ainsi que le personnel des Archives départementales de Corrèze dont madame Roussilles.

  • Sources :

Archives municipales de Brive-la-Gaillarde

Pour retrouver le fonds 48 Fi : https://avenio.brive.fr/4DCGi/web_fondsmcadre/34/ILUMP2809

Les sept clichés pris à Clairfage :

48Fi17 – A Clairfage Grégory sur le dolmen (Entre 1912 et 1914)
48Fi18 – A Clairfage Jeu de quilles sur la Grande Route
48Fi19 – A Clairfage Cuisine d’escouade
48Fi20 – Grange de Clairfage -Mess – Luineaud – Rivière- Piérrard- Bénard
48Fi23 – A Clairfage- Famille Lauma
48Fi44 – A Clairfage – maison Lauma (Entre 1912 et 1914)
48Fi45 – A Clairfage- Cuisine d’escouade

Autres clichés utilisés :

48 Fi 22 – Au Chastang – Cantonnement
48 Fi 84 – Beynat – Hôtel Guégan
48 Fi 85 – Aubazine – Hôtel St Etienne

Archives départementales de la Corrèze :

6 M 228 : Recensement de population de la commune de Sainte-Fortunade pour 1911.
203 CAD F03 : Cadastre de 1828, commune de Sainte-Fortunade, Section F-3
R 1291 : Fiche matricule de François Laumas, classe 1877, matricule 698 au bureau de recrutement de Tulle. Vue 198/217.
R 1387 : Fiche matricule de Pierre Laumas, classe 1902, matricule 226 au bureau de recrutement de Tulle. Vue 314/639.

À propos de Clairfage :

Carte du département de la Corrèze, 1935 (extrait). Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE C-5808 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530667608

Site présentant le dolmen :
https://ascendancecorreze.xyz/2017/11/26/dolmens-et-autres-monuments-megalithiques-en-correze/

Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze, tome 61, 1939.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65485637/f89.item

Vazeilles Marius. Le Dolmen de Clairfage (Corrèze). In: Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 33, n°3, 1936. p. 236.
https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1936_num_33_3_4456

Compte Facebook des Archives départementales de Corrèze : FRAD019_22Fi_126
https://fr-fr.facebook.com/photo/?fbid=860593473993164&set=sainte-fortunade-dolmen-de-clairefage-pal%C3%A9olithique-moyen-ou-sup%C3%A9rieur-d%C3%A9truitco

Sources utilisées sur les officiers :

Ministère de la Guerre, Annuaire officiel de l’Armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour l’année 1913. Paris, Berger-Levrault et Cie, 1913, page 241.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k176464b/f259.item#

Source sur le capitaine Bénard

Archives départementales du Nord, 1 R 2420 : fiche matricule de Bénard René Marie Léopold Alexis, classe 1894, matricule 3796 au bureau de recrutement de Lille. Attention, la fiche n’est plus complétée après l’obtention du grade de lieutenant en 1899.
https://archivesdepartementales.lenord.fr/ark:/33518/dw7klsjv6g8p/31c0c671-77ef-45e8-8752-92fe59250534

Sources sur le capitaine Grégory

Archives nationales LH//1196/22 : Dossier de la Légion d’honneur
https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/171034

Sources sur le capitaine Rivière

Archives nationales 19800035/42/5261 : Dossier de la Légion d’honneur
https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/323239

Sources sur le lieutenant Luineaud

AD 33 : fiche matricule de Luineaud Henri, classe 1895, matricule 1735 au bureau de recrutement de Bordeaux.
https://archives.gironde.fr/ark:/25651/vtace61f61a0b4cc9df/daogrp/0/1

Sources sur le capitaine Larrieu

Archives nationales 19800035/753/85419 : dossier de la légion d’honneur
https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/213562

Sources sur le capitaine Gillain

AD75, D4 R1 706 : fiche matricule de Gillain Antonin Paul Léon, classe 1892, matricule 3017 au bureau de recrutement Seine 3e bureau.

Dossier de la Légion d’honneur non trouvé.

Sources sur le chef de bataillon Collet

Archives nationales LH//567/60 : dossier de la Légion d’honneur
https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/86953

Sources médecin-major 2e classe Mazot

Archives nationales 19800035/753/85419 : dossier de la Légion d’honneur
https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/213562

Sources capitaine Bentata

Archives nationales LH//182/44
https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/27419


Retour à la galerie des recherches sur les photographies d’avant 1914

  1. Pour consulter le fonds : https://avenio.brive.fr/4DCGi/web_fondsmcadre/34/ILUMP2809 ↩︎
  2. Aucune notice ne vient expliquer la provenance du fonds (à part qu’il a été acheté) ou préciser son organisation matérielle. ↩︎
  3. cassini.ehess.fr/fr/html/fiche.php?select_resultat=31373 ↩︎
  4. 6 M 228 : Recensement de population de la commune de Sainte-Fortunade pour 1911. Vue 73/73. ↩︎
  5. La France militaire n°8657 du 13 septembre 1912, page 2. ↩︎
  6. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5428116d/f4.item ↩︎
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