Mention théoriquement présente dans toutes les fiches matricules d’hommes mobilisés, la « Campagne contre l’Allemagne » avec l’indication « campagne simple » ou « campagne double », est un élément incontournable quand on veut retracer le parcours d’un combattant.
Incontournable mais qu’il convient de ne par surinterpréter. Quelques explications sur ces mentions permettent d’utiliser cette information de manière précise.
- Une mention ancienne qui respecte le règlement
Le terme « campagne » est ancien. Pour ne prendre que l’exemple qui est lisible dans les fiches matricules, on trouve régulièrement des mentions de la campagne de 1870-1871 pour les classes concernées.
Dans d’autres cas, ce sont des mentions de campagnes coloniales que l’on trouve. Par ailleurs, ces mentions apparaissent également dans les états de service (que l’on trouve par exemple dans le dossier pour l’obtention de la Légion d’honneur).
Ces opérations donnant droit à l’indication d’une « campagne » dans la fiche matricule furent nombreuses avant 1914. En voici une liste pour les territoires africains uniquement. Pour tous les autres, voyez la référence donnée à la fin de cet article.
Fichier pdf des campagnes en Afrique
La « campagne » est une expédition militaire, pour reprendre la définition du Petit Larousse Illustré (page 144) publié vers 1908. Cette mention de « campagne » auquel un engagé ou un conscrit a pu participer est importante car elle a un rôle dans le calcul de sa pension et nous permet de suivre les opérations auxquelles un homme a participé.
L’article 7 du titre I de la loi du 11 avril 1831 du code des pensions militaires porte sur ces campagnes et précise ce qu’il en est.
« Chaque année de service en sus des 25 années et chaque campagne augmentent le minimum égale au 20e de la différence du maximum au minimum (art. 5 du titre II, extrait de la loi du 18 août 1879).
Jusqu’à la loi du 15 mars 1904, les campagnes sont décomptées en années (10 mois de campagne = 1 an). À partir du nouveau texte, elles sont comptées par mois.
L’inscription de la campagne n’est pas laissée à la libre appréciation des secrétaires des bureaux de recrutement. Le nom officiel du conflit au niveau administratif, devant être inscrit sur la fiche matricule des hommes mobilisés, même s’ils n’ont pas quitté le dépôt, à l’arrière, est réglementée par le texte suivant :
Cabinet du Ministre ; Bureau du Personnel des Officiers généraux, Décorations, Affaires diverses et d’ordre général. – N° 179.
Circulaire relative à l’inscription de la campagne de 1914 sur les pièces matricules.
Bordeaux, le 2 décembre 1914.La formule à adopter pour l’inscription de la campagne de 1914 sur les pièces matricules des militaires qui y auront pris part est la suivante : « Campagne contre l’Allemagne ».
Bulletin officiel du Ministère de la guerre. Partie supplémentaire N° 47.
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De même, les dates inscrites suivent aussi des textes officiels :
Décret fixant, pour les militaires de l’armée de terre, le point de départ de la campagne contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie.
Bordeaux, le27 septembre 1914.
Art. 1er. Seront considérés comme effectuant une campagne de guerre et seront admis au bénéfice de cette situation, dans les conditions fixées par les lois susvisées sur les pensions militaires et sur l’avancement dans l’armée :
Les militaires de tous corps ou services, figurant sur les contrôles de l’armée active à la date du 2 août 1914 ;
Les militaires de la réserve de l’armée active, de l’armée territoriale et de sa réserve et tous autres appelés ou rappelés après le 2 août 1914, à dater du jour où ils ont rejoint les corps, services, ou formations auxquels ils sont affectés.
Art. 2. Un décret ultérieur fixera la date à laquelle cesseront d’avoir effet les dispositions qui précèdent.
Pour la fin de la campagne d’un homme, la réponse est simple :
Circulaire relative à la date de cessation de la campagne pour les hommes renvoyés dans leurs foyers.
Paris, le 27 décembre 1917.
La question ci-après a été posée au Ministre :
– À quelle date se termine la campagne des hommes renvoyés dans leurs foyers depuis la mobilisation ?
Réponse.
– À la date de radiation des contrôles.
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On peut trouver des variantes suivant que la fiche est d’un modèle qui a un cadre dédié aux campagnes ou non.
En l’absence de cadre, la formule apparaît en général, là où le secrétaire a trouvé une place. Dans le cas ci-dessous, c’est dans le cadre pour les informations concernant l’armée d’active que cette mention est inscrite pour ce territorial.
Parmi les nombreuses variantes, le tampon et la mention des alliés de l’Allemagne :
Pour les soldats non mobilisés, le plus souvent, il n’y a pas la moindre inscription indiquant qu’il n’a pas fait campagne. Il y a toutefois des exceptions comme cette mention manuscrite :
Il arrive que la mention de la campagne soit seule sans autre indication, en particulier pour les hommes morts au combat. Il faut rester très prudent quant à son interprétation : elle nous apprend seulement que cet homme a été mobilisé et jusqu’à quelle date. L’homme mort au combat n’a pas de pension, donc il n’était pas utile d’indiquer tous les détails nécessaires pour son calcul.
En effet, pour calculer les pensions, il fallait distinguer les périodes au front et celles loin du front. La mention « campagne contre l’Allemagne » est donc souvent, heureusement, complétée par d’autres indications « campagne simple », « campagne double » accompagnée de toute une série de déclinaisons. Ces indications sont très précieuses car elles sont une source d’informations précises concernant les mobilisés.
- Campagne simple et campagne double : une multitude de façon de l’écrire
La mention campagne simple indique que la personne est restée dans la zone de l’intérieur, la mention campagne double qu’il était dans la zone des armées. Cette dernière signifie que le temps compte double pour la pension.
On peut trouver cette information inscrite un peu partout sur la fiche matricule, en fait là où le secrétaire a trouvé de la place. La précision des informations va du simple rappel des dates globales de la campagne à une liste détaillée. L’inscription diffère aussi beaucoup d’un secrétaire à l’autre. En voici une série non exhaustive des mentions et abréviations que l’on peut trouver :
Attention : dans le cas ci-dessous, il n’y a pas d’oubli du secrétaire. Il s’agit d’un homme qui a eu une interruption dans sa présence sous l’uniforme. Par contre, il semble qu’il soit resté à l’intérieur pendant toute la guerre.
« Aux Armées » : correspond à la mention « campagne double ».
Dans un cas, le « Aux Armées » correspond à une « campagne simple » : après le 11 novembre 1918, les hommes présents dans la zone de contact avec les Allemands sont toujours considérés comme « Aux Armées », mais les combats étant suspendus, c’est une « campagne simple ».
« Intérieur » : correspond à la mention « campagne simple ». Le mobilisé était au dépôt ou dans une affectation hors de la zone des armées.
« Intérieur CS » et « Aux Armées CD » :
Dans la fiche matricule ci-dessus, l’indication « s o/ gl cdt en chef » indique simplement qu’il est dans la zone des armées et signifie : « Sous les ordres du général commandant en chef ». Inversement, un homme à l’intérieur est « Sous les ordres du général commandant la Région ». On trouve aussi souvent « % » au lieu du « o/ ».
« En Orient » : correspond à une campagne double mais dans l’armée française d’Orient.
« Aux armées N et N.-E. » : « Au Nord et au Nord-Est » n’est qu’une précision du front où se trouvait un homme, en opposition à « Orient ». Pour faire simple, c’est le front en France ou en Belgique.
Pour aller en Orient, il fallait prendre le bateau. Cette information apparaît parfois : « En mer CS » et pour le voyage retour « Mer paix, demi campagne ».
L’indication suivante n’est pas courante non plus : « Unités combattantes ».
Celle-ci ne l’est pas non plus : « UNC », probablement pour « Unité non combattante » (les soldats concernés sont alors dans un 9e bataillon).
« En captivité » correspond à une campagne simple, l’homme étant prisonnier en Allemagne.
« En sursis » : comme le montre le document ci-dessous, être en sursis correspond à une campagne simple, mais sans être sous l’uniforme.
« Hospitalisé » : ce type d’inscription n’est pas courante, le secrétaire étant rarement aussi précis. Correspond à une campagne double si cette hospitalisation est liée à une maladie contractée en service ou pour une blessure de guerre.
Cette série d’indications peut se retrouver sous une forme abrégée. Voici quelques abréviations courantes :
AACD : Aux Armées, Campagne Double.
AACS : Aux Armées, Campagne Simple.
Orient CD : Orient, Campagne Double.
Int CS : Intérieur, Campagne Simple.
La mention « Russie CD » est plus rare. Elle correspond à la courte campagne menée en Russie au moment de l’intervention des nations alliées fin 1918, début 1919.
Note : la campagne compte double mais seule une année est prise en compte pour l’avancement dans la Légion d’honneur.
On trouve également dans les indications portées sur la fiche matricule mention de zone de l’intérieur et zone des Armées.
- Zone de l’intérieur et Zone des Armées
Il s’agit d’une division du territoire et du théâtre des opérations organisées bien avant la guerre. La mention de campagne double correspond à une période dans la zone des Armées. Cette zone a été établie dès août 1914. La zone de l’arrière reste sous l’autorité du ministre de la Guerre quand la zone des armées est sous celle du général commandant en chef.
Ce sont des arrêtés ministériels qui fixent la zone des armées. Les premiers datent des 3, 16 et 28 août 1914 et sont publiés au Journal officiel les 5, 17 et 29 août 1914. Ce n’est qu’avec la fixation du front que ces limites vont être plus stables.
Exemple du décret fixant la zone des armées le 3 août 1914 : accès direct sur Gallica.
Elle s’étend sur une centaine de kilomètres en arrière du front qui est la zone de contact avec l’ennemi. La zone des armées est divisée en deux zones qui prennent des noms différents : zone réservée et zone non réservée en ce qui concerne les autorisations de circulation ; zone de l’avant, zone des étapes et zone arrière pour la gestion des blessés ou du ravitaillement. C’est le premier vocable, extrait des décrets ministériels qui a permis de faire le schéma et la carte ci-dessous.
Il ne faut toutefois pas surinterpréter cette mention dans une fiche matricule : la zone des armées comprend le front mais aussi et surtout une vaste zone arrière.
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Ainsi, un blessé peut avoir été soigné dans la zone des armées ; de la même manière, un homme de l’intendance peut avoir mention d’une campagne double car dans la zone des armées mais sans avoir mis les pieds au front à proprement parlé. C’est aussi le cas pour le fantassin de base : il reste effectivement dans la zone des armées sans être en permanence en première ligne. Pendant les repos et les périodes d’entraînement, il reste dans la zone des armées mais n’est pas au front.
Même prudence avec la mention de campagne simple, intérieur : il faut proscrire le terme « à l’arrière » bien trop imprécis. Des hommes au repos sont à l’arrière aussi. La zone de l’intérieur, c’est tout le territoire qui s’étend derrière la zone des armées. Un homme dans la zone de l’intérieur pouvait être au dépôt, dans un hôpital, mais aussi affecté à un poste de garde de prisonniers, manutentionnaire dans un magasin, secrétaire.
Les termes sont précis mais ils regroupent un si grand nombre de possibilités qu’on s’aperçoit qu’au final on peut difficilement savoir le parcours exact d’un homme mobilisé, a fortiori si on ne dispose que de la fiche matricule qui ne donne que les très grandes lignes du parcours.
Les délimitations de la zone des Armées et de la zone de l’intérieur ont évidemment varié au cours du conflit. Chaque changement a fait l’objet d’un texte officiel en précisant les limites exactes.
Ce tableau liste les délimitations successives de la zone des armées des théâtres du Nord et du Nord-Est fixées par le ministère de la Guerre et publiées dans l’instruction du 7 octobre 1922 relative à l’application de la loi instituant la médaille interalliée de la Victoire (J.O. du 12 octobre 1922, page 10141 – voir sources).
Elle nous permet d’obtenir la liste complète des modifications de la délimitation. La tableau ci-dessous donne la liste et un lien vers le texte dans le Journal officiel.
Dates des arrêtés | Documents et dates de publication | Lien vers le Journal Officiel dans Gallica |
2 août 1914 | Bulletin officiel, 2e semestre 1914, page 1399. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6204571q/f39.image# |
16 août 1914 | Bulletin officiel, 2e semestre 1914, page 1436. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6204573j/f2.item |
28 août 1914 | Bulletin officiel, 2e semestre 1914, page 1516. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6204578m/f4.item |
29 août 1914 | Bulletin officiel, 2e semestre 1914, page 1519. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6204578m/f7.item |
1er septembre 1914 | Bulletin officiel, 3e trimestre 1914, page 1931. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6293017c/f7.item |
17 novembre 1914 | Bulletin officiel, 3e trimestre 1914, page 1937. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6393944m/f4.item |
4 janvier 1915 | Bulletin officiel, 3e trimestre 1917, page 1941. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6342233q/f13.item |
13 février 1915 | Bulletin officiel, 3e trimestre 1917, page 1942. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63422737/f2.item |
28 septembre 1917 | Bulletin officiel, 4e trimestre 1917, page 2793. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63552365/f27.item |
24 mars 1918 | Bulletin officiel, 2e trimestre 1918, page 810. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6542758r/f9.item |
26 mars 1918 | Bulletin officiel, 2e trimestre 1918, page 858. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6542760t/f1.item |
27 mars 1918 | Bulletin officiel, 2e trimestre 1918, page 863. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65427617/f5.item |
29 mars 1918 | Bulletin officiel, 2e trimestre 1918, page 913. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65427632/f40.item |
2 juin 1918 | Bulletin officiel, 3e trimestre 1918, page 1816. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6369478q/f3.item |
25 juin 1918 | Bulletin officiel, 3e trimestre 1918, page 2073. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6369502x/f3.item |
22 août 1918 | Bulletin officiel, 3e trimestre 1918, page 2586. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6384687c/f3.item |
5 novembre 1918 | Bulletin officiel, 4e trimestre 1918, page 3215. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6370724p/f4.item |
24 novembre 1918 | Bulletin officiel, 4e trimestre 1918, page 3326. | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2025087d/f8.item |
- Ne pas tout attendre de la mention de la CD
Comme cela vient d’être écrit, l’indication de « Campagne double » ne doit pas être surinterprétée. Elle ne prouve que la présence d’un homme dans la Zone des Armées mais ni la participation de cet homme à tous les combats ou qu’il ait suivi toutes les étapes notées dans l’historique ou le JMO de l’unité.
C’est une réalité due à la fonction même de cette indication mais en voici une illustration par l’exemple : le parcours du soldat Ragaru. Je n’ai travaillé que sur la seconde partie de son parcours.
Indications de la fiche matricule | Indications des carnets du soldat Ragaru |
Intérieur, campagne simple du 8 novembre 1914 au 20 février 1915 | |
Campagne double Armées N et N E du 20 février 1915 au 9 novembre 1916 | 31/12/1915 – Retour de permission 16 au 21/02/1916 – Évacue à l’infirmerie 25/02/1916 – Évacue à l’infirmerie 26/02/1916 – Évacue à l’ambulance 7/4. 29/02 au Évacue à l’hôpital des minimes de Vitry le François. 10/04/1916 – Retour au front après une permission de convalescence de 21 jours. |
Intérieur campagne double B de G du 9 novembre 1916 au 22 janvier 1917 | |
Campagne double Armée N et N E du 22 janvier 1917 au 10 octobre 1917 |
Permissions, séjours dans un hôpital, même de plusieurs semaines sont inclus dans cette campagne double. En l’absence du carnet, il aurait été très facile de conclure – bien trop rapidement – qu’il a passé toute sa période avec le régiment en première ligne.
- Ne pas surinterpréter les chevrons de présence
À partir de la circulaire du 21 avril 1916, les hommes présents dans la zone des armées sont autorisés à coudre sur leur manche gauche un chevron pour un an de présence dans la zone des armées puis un autre chevron tous les six mois dans les mêmes conditions.
Ainsi, l’homme de cette photographie a passé deux ans dans la zone des armées, mais il n’est pas possible d’en déduire autre chose. A-t-il été effectivement parmi les combattants en première ligne pendant deux ans sans interruption ? Comme dans l’exemple du soldat Ragaru vu dans la partie précédente, impossible d’en déduire plus. Un homme du service des étapes avait autant droit à ses chevrons qu’un homme passant régulièrement du temps dans les premières lignes de tranchées.
Pour conclure sur cet aspect, plutôt que de le paraphraser, je préfère citer Gabriel Chevallier :
« Quant aux chevrons, ils sont vite devenus des attributs ridicules, dont nous avons depuis longtemps débarrassés nos manches. Ils ne présentent plus d’intérêt que pour les gens qui vivent dans les villes de la zone des armées et veulent faire illusion en permission. Pour nous, le front, c’est la tranchée ».
CHEVALLIER Gabriel, La Peur, Paris, Editions la Dilettante, 2008 (1ère édition 1930), page 278.
Pour en savoir plus : texte de la circulaire du 21 avril 1916 sur Gallica.
- En guise de conclusion
Informations fondamentales pour la connaissance du parcours d’un homme mobilisé, les campagnes, qu’elles soient simples ou doubles, la présence dans la zone des armées ou de l’intérieur ne doivent pas être interprétées au-delà de ce qu’elles nous apprennent effectivement. Pour avoir quelques certitudes, il faut ensuite disposer de documents complémentaires : carnet, correspondance, livret individuel…
- Complément :
Pour trouver la totalité des campagnes pouvant être notées sur les fiches matricules et l’intégralité des textes concernant les pensions, je conseille cet ouvrage :
Pensions militaires, volume mis à jour à la date du 15 novembre 1917. Paris, éditions Henri Charles-Lavauzelle, 1917.
Accessible dans Gallica. Accès direct.
Version simplifiée mais très claire :
Barème pour le calcul des pensions militaires des sous-officiers, caporaux et soldats. Pensions proportionnelles et d’ancienneté. Pensions des veuves et orphelins. Décompte des services et des campagnes. Réclamations. Avances. Révision. Tableaux et Barèmes pour calculer pensions proportionnelles et pensions d’ancienneté. Majorations et Compléments. Paris, éditions Étienne Chiron, 1921.
Accès direct dans Gallica.
On retrouve le tracé de la délimitation entre Zone des Armées et Zone de l’intérieur sur l’excellent site http://www.carto1418.fr/
- Sources :
Parcours du soldat Ragaru :
– Transcription des carnets du soldat Ragaru, collège Anjou, 2009. Accès direct au site.
– Fiche matricule du soldat Ragaru, classe 1910, matricule 1204 au bureau de recrutement de Laval,
Archives départementales de la Mayenne, R1964.
Grand quartier général des armées françaises du nord et du nord-est. Etat major. Section de renseignements aux armées, service de la circulation aux armées. La circulation des citoyens français dans la zone des armées : I. Arrêté du 15 mars 1917 sur la circulation dans la zone des armées. II. Instruction sur l’application de l’arrêté du 15 mars 1917
Accès direct au texte sur Gallica.
Grand quartier général des armées. Etat-major général. Circulation dans la zone des armées. Règlementation de détail pour l’application de l’instruction du 15 juillet 1916
Accès direct sur Gallica.
Journal Officiel, Lois et décrets, 12 octobre 1922, page 10141 et suivantes.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6439835r/f17.item
Croix Rouge Française, Bulletin de l’Association des dames françaises, 33e année, N°1, janvier-février 1923, page 48.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9687078m/f54.item
Toutes les autres sources utilisées sont mentionnées dans le corps du texte ou dans la légende des illustrations.