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Bien numériser une photographie ancienne

Pour une numérisation réussie faisant ressortir les détails de l’image.

Les photographies du début du XXe siècle ont un grain particulièrement fin qui donne un excellent rendu lors de la numérisation. Il supporte aussi des numérisations avec un zoom important, ce qui permet d’extraire des détails invisibles ou presque à l’œil nu. Voici un exemple pour appuyer ces affirmations.

  • Un peu de technique avant de commencer

Lorsque vous numérisez un document avec un scanner, vous avez la possibilité de choisir la précision de la numérisation : elle est indiquée en « ppp » ou en « dpî ». PPP signifie Points Par Pouce, DPI la même chose en anglais. On choisit donc la quantité de pixels pour 2,54 cm (un pouce). Il faut comprendre qu’une image numérisée en 100 ppp va être moins fine qu’en 1200 ppp.

Pour en savoir plus : http://sebsauvage.net/comprendre/dpi/index.html

  • Numérisation à 100 ppp

L’image ci-dessus est à l’échelle 1, c’est-à-dire sans zoom. On peut compter les hommes, mais pas déterminer l’unité ou observer des détails. On voit des officiers et des sous-officiers. Au moindre zoom dans l’image, les pixels sont immédiatement visibles. On le voit nettement avec un zoom x 5 sur l’image ci-dessous.

  • Numérisation à 300 pp

Échelle 1, mais une vision nettement plus fine de l’image. On distingue parfaitement les visages, les âges, l’équipement. Trois sergents sont visibles (ils ne portent ni le bourgeron ni le pantalon treillis et ont sur leurs manches les marques du grade).

  • Numérisation à 600 ppp

Échelle 1. A ce niveau de détails, on voit les alliances au doigt des soldats qui posent. On commence à percevoir un numéro de régiment sur le képi de l’officier, mais pas encore assez nettement pour distinguer le dernier chiffre qui ressemble à un 0.

  • Numérisation à 1200 pp

Échelle 1, toujours. 139e RI ! Ce n’est qu’à ce niveau de numérisation que le numéro du régiment devient parfaitement lisible (et confirmé par un autre képi d’officier). On peut aussi déterminer que cet homme est un capitaine (trois liserés sur le haut de son képi).

  • En guise de conclusion

Numérisez en haute résolution, 600, 1200 ppp voire plus si votre scanner le permet. Évidemment, il y a une limite au résultat que l’on obtient : la qualité de l’original. Dans l’exemple proposé, on remarque facilement que les imperfections du support deviennent bien visibles plus la qualité de la numérisation augmente. Mais certains supports acceptent une numérisation à 2400 ppp. Pour une CPA, une telle qualité est inutile.

Autre problème : plus la numérisation est importante, plus le poids de l’image augmente. Ce petit tableau résume les éléments techniques pour la photo carte illustrant cette page.
Trois modes d’enregistrement de l’image sont comparés :
JPG 100% : c’est-à-dire sans perte, encore que même à ce niveau, il y a des pertes.
JPG 75% : avec une qualité moindre et donc moins de détails au zoom. Rapport poids/détails intéressant pour une image publiée sur le net et qui ne nécessite pas de zoom.
TIF : enregistrement sans perte. Le plus lourd mais format qui conserve le mieux tous les détails. A utiliser en priorité pour les sauvegardes et les captures d’écran sur des portions de l’image.

Dans la majorité des cas, un scanner grand public permet des numérisation à 1200 dpi, mais en mode « professionnel » et non en mode rapide. Dans ce dernier cas, même les images tif apparaissent comme fortement compressées et donc de qualité médiocre pour observer finement les détails.

N’hésitez pas à consulter le manuel du scanner pour en savoir plus sur les différents modes disponibles.


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