Armand passe dans la réserve de l’armée d’active le 1er novembre 1904. Son registre matricule indique une première affectation au 361ème Régiment d’Infanterie, régiment de réserve du 161ème R.I. qui devait aux termes du journal de mobilisation, se constituer à Reims, lieu de repliement, pour la mobilisation, du régiment actif dont la portion principale était à Saint-Mihiel.
Armand se marie le 4 octobre 1905 avec Camille Victorine Raulet dite Jeanne (6 mars 1880 – 20 février 1964). On l’appelait donc comme sa mère.
Camille appelée Jeanne est née à Moslins qui est situé à 9 km d’Epernay et à 32 km de Reims. D’après les anciens, elle évoquait plus le village voisin de Monthelon où sont nés sa sœur Camille et son frère Georges. Jeanne avait une sœur prénommée Camille ! Le père avait dit à l’officier de l’état civil « elle s’appelle comme l’autre » en référence à un enfant décédé. Le fonctionnaire a inscrit le prénom de l’enfant vivant, d’où deux « Camille » dans la même famille. Camille, l’ainée, portait le prénom de sa mére : Jeanne. Son père Albert était cafetier (1) au 134 rue Gambetta. Il était donc le voisin immédiat du magasin « à la poterie du Nord » au 138 rue Gambetta que tenait Thaïsse la mère d’Armand.
Armand et Jeanne eurent quatre enfants : Hélène en 1906, Jean en 1907, Louis appelé Charles en 1912 et Albertine appelée Reine en 1914.
Hélène, Jeanne, Jean, Charles et la petite Reine, 1914.(2)
Le 20 juillet 1906, ils habitent 120 rue Gambetta à Reims, au moment de la naissance du premier enfant Hélène, puis au 129 rue Gambetta, le 10 septembre 1909. Ils y sont encore lors du recensement de 1911. Les mentions « peintre » et « patron » nous indique qu’il est artisan peintre décorateur ; Nous savons aussi que sa femme tient une droguerie, marchand de couleurs comme on disait à l’époque.
Armand fait un première période d’exercices en tant que réserviste au 161ème RI du 18 novembre au 15 décembre 1907. Jean est alors âgé de 10 jours.
Armand effectue une seconde période d’exercices du 4 au 20 novembre 1910, toujours au 161ème RI. L’avis qui donne l’information des dates et du lieu de cette période a été conservé ; il permettait aussi de prendre le train gratuitement pour l’aller et le retour.
Au 161ème RI, sans doute en 1910(4).
Son registre matricule mentionne ensuite une affectation au régiment d’infanterie de Bar le Duc. Pourquoi Bar le Duc, alors qu’il habite Reims ? Et aussi une affectation au 46ème RIT de Reims prévue au 1er septembre 1914. La guerre en décidera autrement…
3. Armand mobilisé.
1. Extrait des registres de l’état-civil de Reims – collection Jacques Frysz.
2. Collection Paulette Michel.
3. Collection Paulette Michel.
4. Collection Jacques Frysz.
Dernière mise à jour de la page : 29 janvier 2011