Aller au contenu

65 – Sortie du Conseil de révision du fils de La Goulue

La Goulue est une célébrité de la vie parisienne des années 1890 à 19101. Peinte par Toulouse-Lautrec, danseuse au Moulin-Rouge, connue pour le French cancan, dresseuse de fauves, ses vies furent multiples. La presse s’en fit largement l’écho. Les références se comptent par milliers dans Retronews. Enfin elle revint à une vie foraine plus modeste.
Au détour d’un fonds photographique numérisé, deux clichés montrent en août 1914, à Paris, la sortie du conseil de révision. Le premier cliché indique qu’elle vend des souvenirs de conscrits, mais on ne la voit pas.

  • Ce que l’on voit
Bibliothèque Historique de la Ville de Paris :
Fonds Lansiaux, 4-EPF-011-0201.

La légende manuscrite de ce cliché n°586 indique : « Le Conseil de révision de la classe 1915. Jeunes conscrits attendant leur tour ». L’inventaire réalisé sur le site précise « [devant la baraque de Madame la Goulue, marchande de cocardes] » sans que l’on sache si c’est un ajout du photographe ailleurs ou si c’est une mention contemporaine du travail de numérisation.

Prise le 14 octobre 1914 d’après la légende, le cliché aurait donc été réalisé devant la sortie du lieu où se tenait le conseil de révision du 9e arrondissement suivant le calendrier publié dans L’Écho du Paris du 2 octobre 1914. L’article précise que « toutes les séances du conseil de révision […] auront lieu à la mairie de l’Hôtel de Ville (4e arr.). » Une vue actuelle confirme le lieu de la photographie. Au moins un autre cliché a été pris au même endroit lors de la révision des exemptés et réformés2.

Source : Blog « Vadrouillages et pâturages », consulté le 31 octobre 2024.
https://vadrouillages.wordpress.com/2013/02/18/les-mairies-darrondissement-de-paris/

De manière assez traditionnelle, un vendeur de souvenirs est venu s’installer près de la sortie. Les cocardes tricolores sont bien visibles et des hommes sont autour du présentoir de fortune.

Le second cliché offre une belle vue sur l’aménagement de fortune servant de présentoir : une table, les caisses de transport des objets à vendre casées en dessous, un bricolage pour maintenir un toit en toile.

Cet abri est d’autant plus important que le temps est à la pluie ce 14 octobre 1914, les pavés sont humides.

Comme il vient d’être dit, il existe un second cliché pris au même endroit au même moment. Mais il se révèle plus riche encore.

  • Avec « La Goulue »
Bibliothèque Historique de la Ville de Paris :
Fonds Lansiaux, 4-EPF-011-0202.

La légende notée sur le carton sur lequel est encollée la photographie indique « Classe 1915. Conseil de révision. Madame La Goulue embrasse son fils qui est bon pour aller servir la Patrie ». Ici non plus, il n’y a pas d’allusion au fait que « La Goulue » soit propriétaire du stand. Ce n’est pas impossible, d’autant qu’elle n’est pas présente sur le premier cliché, au contraire d’un homme d’âge avancé. Sur le premier cliché, on le reconnaît de dos avec le pli au bas de jambe gauche caractéristique.

Il pourrait s’agir du propriétaire ou, si l’on reste sur l’affirmation du site, un partenaire de La Goulue.

La Goulue, de son vrai nom Louise Weber, félicite son fils qui est paré d’une cocarde et d’un chapeau devant indiquer son numéro sur la liste cantonale. La finesse de numérisation ne permet pas sa lecture.

C’est donc l’occasion de s’intéresser au parcours de ce jeune homme de la classe 1915, classé « Bon service armé » lors de son passage devant le conseil de révision à l’Hôtel de ville du 4e arrondissement ce 14 octobre 1914.

  • Simon-Victor Colle, un parcours chaotique

Né en 1895 d’une relation de sa mère avec un homme dont on ne connaît pas l’identité, il est reconnu par Simon Colle. Sa jeunesse est un peu visible dans les articles de presse, en lien avec l’activité de dressage et de spectacles de fauves de sa mère.

Il n’est pas encore père de la petite Marthe qui va naître de sa relation avec Adeline Perruquet le 24 octobre 1914. Il ne la reconnaîtra pas.

Son parcours militaire le met, probablement pas de la manière espérée par sa mère, dans les colonnes de la presse, dans la rubrique de la justice militaire. Il est affecté au 17e bataillon de chasseurs à pied où il arrive le 19 décembre 1914. Sa première année sous l’uniforme se déroule conformément à ce qu’on attend d’un jeune mobilisé : il devient soldat de 1ère classe le 24 mai 1915. Il est envoyé en renfort en unité combattante à une date inconnue mais on a la certitude qu’il est blessé le 25 juillet 1915 à Notre-Dame-de-Lorette.

La suite de son parcours est compliquée à établir avec certitude. On ne sait pas combien de temps il resta en soins puis en convalescence et au dépôt. Affecté au 16e BCP en mai 1916, il change rapidement de corps dès le 8 août 1916 et devient chasseur au 8e BCP. La nouvelle affectation s’explique par une condamnation par un conseil de guerre. C’est la première étape de ses déboires avec la justice militaire. Il est condamné à 2 ans de prison avec sursis pour, dans la nuit du 6 au 7 juin 1916, avoir commis des violences contre un habitant de la commune de Meurthe-et-Moselle puis contre deux chasseurs de son bataillon avant de terminer par faire irruption au domicile d’une femme et se montrer violent et insultant. Le 7 juin 1916, il termine sa virée par des coups et blessures contre un autre militaire de son bataillon.

Nouvelle période incertaine. Mais la suite n’est pas plus favorable à Simon-Victor Colle : la presse nous informe qu’il déserte, part pour le Sud de la France et se fait arrêter avec ses complices. Il manque à l’appel le 20 novembre 1916 et est porté déserteur deux jours plus tard. La cavale prend fin à Sète le 12 avril 1917. Il est incarcéré en attendant son passage devant le conseil de guerre de Toulouse. L’article ci-dessous donne le détail de ce qui lui est reproché (faux, usage de faux, incitations à la désertion), la première peine du 30 août puis la seconde, beaucoup plus clémente en novembre 1917.

D’un conseil de guerre à l’autre.

Toulouse, 16 novembre [1917].

Le 30 août dernier, le conseil de guerre permanent de la 16e région, siégeant à Montpellier, examinait une affaire de faux, usage de faux et de provocation à la désertion.
Trois Parigots étaient impliqués à ce procès : Charles Bondois, 21 ans, soldat au 8e bataillon de chasseurs à pied ; René Honnert, 24 ans, réformé pour blessure de guerre, et Simon-Victor Colle, 21 ans, soldat au 8e bataillon de chasseurs à pied.

Convaincu d’avoir falsifié les livrets individuels de soldats en absence illégale, dans le dessein de donner à ceux-ci l’apparence de militaires mis en réforme. Bondois fut condamné à 20 ans de travaux forcés, à la dégradation militaire et à 10 ans d’interdiction de séjour ; René Honnert, logé à Paris, rue des Martyrs, 56, avec sa maîtresse, qui avait truqué le livret de Colle en y insérant de faux certificats, de fausses mentions médicales et de fausses citations à l’ordre du jour, fut condamné à 10 ans de travaux forcés, à la dégradation civique et à 10 ans d’interdiction de séjour. Enfin, Simon-Victor Colle, qui se trouvait en décembre 1916 en congé de convalescence à Nice et ne voulait pas retourner au front, utilisa ce faux livret pour ses nombreuses pérégrinations à Toulon, Marseille, Cette (sic), Paris, proposant même à un camarade d’user de la « combine ». Il fut condamné, lui aussi, à 10 ans de travaux forcés, à la dégradation militaire et à 10 ans d’interdiction de séjour.

Bondois accepta la décision qui le frappait, et demanda à retourner en première ligne au front. Mais Honnert signa un pourvoi en cassation, qui fut rejeté par le conseil de révision de Bordeaux, qui admit, par contre, le recours du commissaire du gouvernement de Montpellier, tendant à l’annulation du jugement du 30 août en ce qu’il avait omis de prononcer la peine accessoire de l’amende prévue par l’article 164 du Code pénal. Et il renvoyait devant le conseil de guerre de Toulouse, pour statuer uniquement sur l’application de la peine, la déclaration de culpabilité demeurant expressément maintenue.
Mais le conseil de guerre permanent de la 17e région a rouvert le débat en entier. Des témoins ont été entendus, et un maître du barreau de Paris, Me Doumere, est venu plaider pour Colle qui, dans la vie civile, est un artiste cinématographique plutôt connu sous le nom de « La Goulue », qui est celui de sa mère, la célèbre danseuse montmartroise, et finalement les deux coupables s’en sont tirés, cette fois : Colle avec cinq ans de prison et 100 fr. d’amende ; Honnert, avec deux ans de détention et 100 fr. d’amende.

Le Petit Marseillais, 17 novembre 1917, page 2/4.

Tous les articles ne le précisent pas, mais plusieurs comme Le Petit Marseillais, n’oublient pas de mentionner sa célèbre mère.

Le 17 décembre 1917, il est condamné par un tribunal civil, celui de Marseille, à 8 mois de prison pour vol.

Il est écroué le 6 février 1918 à la prison militaire d’Alger sans plus de détails sur son parcours. Il est une troisième fois déclaré déserteur le 25 juillet 1918 et arrêté le 23 novembre 1918. Il est condamné une troisième fois par un conseil de guerre, celui de Paris, le 21 janvier 1919 pour cette nouvelle désertion. Il écope de 4 ans de travaux publics. Il est transféré au pénitencier militaire d’Albertville le 12 août 1919 avant de bénéficier d’une remise du restant de sa peine le 15 novembre 1920 puis de l’amnistie de sa condamnation civile pour vol par la loi du 29 avril 1921.

La fiche matricule ne précise pas s’il fut libéré de son service actif. Il pourrait avoir eu à terminer son temps, interrompu par ses condamnations. Le document ne comporte aucune mention du refus de lui délivrer son certificat de bonne conduite ou de résidence à l’issue de son service actif.

Quoi qu’il en soit, c’est à son domicile à Conflans-Sainte-Honorine qu’il décède prématurément à l’âge de 28 ans le 17 septembre 1922.

  • Et le sort de ses complices ?

La presse donnant assez d’indices, il a été simple de retrouver Claude Bondois, 21 ans en 1917 et René Homert dit « Blondinet », 24 ans, réformé pour blessure de guerre. Tous deux sont des Yvelines, confirmant l’affirmation du Petit Marseillais qui évoquait « Trois Parigots ».

Charles Bondois est un ouvrier ajusteur. Appelé le 13 avril 1915 au dépôt du 18e BCP, il y suit l’instruction des jeunes chasseurs. Il est envoyé dans la zone des armées le 5 mai 1916 au 8e BCP. En raison des faits que nous connaissons, ses services sont « interrompus » à partir du 26 novembre 1916. Le journal Le Matin du 2 septembre 19173 nous apprend que le 9 novembre 1916 il refusa d’obéir à son supérieur, l’adjudant Canona au moment de marcher à l’ennemi. « Arrêté, il s’évada avec un de ses codétenus, le soldat Victor Colle ».

Condamné durement après son arrestation avec ses complices, il ne fait pas appel. Au contraire, il signe un acte d’engagement au 18e BCP afin de retourner au front.

Toutefois, les bonnes intentions ne durent pas. En effet, il est à nouveau condamné par un conseil de guerre en 1918. Hélas, la presse n’en fait pas l’écho et il manque la vue de la fiche matricule montrant cette condamnation4.

Son séjour aux armées dure du 24 octobre 1917 au 18 juillet 1918.

Il est à nouveau condamné à 20 ans de travaux forcés. La demande de suspension de peine est refusée en février 1919 et il faut attendre septembre 1921 pour que la peine soit commuée en 5 ans de prison. Après plusieurs maisons centrales, il finit par être gracié le 2 mars 1922 et remis en liberté. Il s’installe à Neuilly-sur-Marne. Il est affecté à une section métropolitaine d’exclus par l’armée. Ironiquement, il est rappelé à l’activité en septembre 1939. Il est même dans la zone des armées du 16 mai au 25 juin 1940. Il n’est démobilisé que le 25 février 1941.

Le cas de René Honnert est plus complexe car sa fiche matricule est très peu renseignée. Ce mécanicien a obtenu un sursis qui fait qu’il n’est incorporé qu’en août 1914 au lieu de novembre 1913. Est-ce en lien avec deux condamnations par des tribunaux correctionnels (Rouen et Nancy) qui ont ponctué l’année 1913, toutes deux avec sursis, pour vols, complicité de vol ?

Affecté au 36e RI, la fiche matricule ne permet pas de savoir s’il fut envoyé au front à un moment ou à un autre. Mieux, la blessure qui valut sa réforme est notée comme une « plaie perforante par balle d’origine accidentelle » est non imputable au service ! Il retourne à la vie civile le 30 mai 1916 et s’installe à Versailles. C’est à Paris, chez sa maîtresse au 56 rue des Martyrs, qu’il confectionna les faux papiers qui aidèrent Colle et Bondois.

Il est décédé aussi de manière prématurée le 31 août 1928 à Paris, au 56 rue des Martyrs. Sa mort fit l’objet de nombreux articles de presse car, comme une partie de sa vie, la fin fut violente : il mourut par balle. « Monsieur René », son surnom dans le milieu, fut tué par Suzanne Chaplain, 22 ans pudiquement notée « petite femme de Montmartre » dans le journal La Rumeur du 10 septembre 1928. Un article du Populaire est précis quant aux circonstances de cette fin violente :

Source : Google Street View, mai 2016. On trouvera une photographie de presse dans le journal La Volonté du 2 septembre 1928.

La « maison du crime »

Un souteneur tué d’une balle au cœur

Son amie déclare qu’elle n’a fait que détourner l’arme qui la menaçait

Certaines maisons sont, par une bizarre fatalité, funestes à leurs habitants. C’est le cas de l’immeuble portant le numéro 56 de la rue des Martyrs. Dans cette maison d’aspect tranquille et bourgeois, plusieurs drames, suicides, infanticides et morts mystérieux se sont produits dans le court espace de trois ans. Or, la série n’était pas encore achevée, car un nouveau drame vient d’ensanglanter la « Maison du Crime » ainsi qu’on l’a surnommée dans le quartier.

Au premier étage de cet immeuble, habitait depuis deux ans un faux ménage. L’homme, René Honnert, âgé de 38 ans, faisait partie d’un certain milieu peu recommandable et vivait des subsides de sa maîtresse, Suzanne Chapelain, jolie fille de 22 ans, qui avait commercialisé sa beauté.

René Honnert, plus connu dans le « milieu » sous le nom de « Monsieur René », repris de justice, était cruel et brutal. L’argent seul comptait pour lui et lorsque sa maîtresse rentrait le soir sans lui apporter la somme qu’il désirait, il la rouait de coups. La jeune femme, qui avait tenté à plusieurs reprises de quitter son « homme » dut chaque fois, sous les menaces de celui-ci, reprendre la vie commune. Il y a quelques jours, au cours d’une discussion, Honnert tira sur sa maîtresse, sans d’ailleurs l’atteindre. Or, vendredi soir, vers 17 heures, les voisins entendirent à nouveau les échos d’une discussion, mais n’y prêtèrent aucun cas. On ne se trouble plus pour si peu dans la « Maison du Crime » ! Soudain, une détonation retentit. Un cri, et Suzanne Chapelain, affolée, sortit de l’immeuble en disant à la concierge :

– Mon ami voulait me tuer ; il vient de se blesser avec son revolver, je cours chercher une ambulance.

Puis elle disparut.

La concierge prévint immédiatement M. Provost, commissaire de police du quartier de Rochechouart, qui se rendit aussitôt sur les lieux, accompagné d’un inspecteur.

Dans l’appartement, des meubles renversés indiquaient qu’une lutte venait de se dérouler. Dans la cuisine, René Honnert, étendu dans une flaque de sang, avait cessé de vivre. Son corps fut transporté à l’Institut médico-légal. Quand la jeune femme revint avec l’ambulance, elle fut conduite au commissariat.

Là, elle fit le récit de la scène et prétendit que lorsqu’elle s’était vue menacée, elle avait détourné le bras de son ami et que le coup étant parti, la balle avait traversé la poitrine d’Honnert.

Les premiers résultats de l’enquête semblent confirmer la version donnée par la jeune femme. Cependant, elle a été gardée à la disposition de la justice jusqu’à ce que le résultat de l’enquête médico-légal soit connu.

Ainsi, de plus en plus se vérifie le surnom donné à cet immeuble. C’est là, en effet, qu’il y a trois ans fut assassinée la patronne d’un bar, Mle Abricq, que se suicida un jeune homme et enfin que mourut d’une intoxication mystérieuse une locataire.

Le Populaire, 2 septembre 1928, page 2/6.

L’autopsie étant compatible avec la version de Suzanne Chapelain, cette dernière ne fut pas inquiétée par la justice. Pourtant l’histoire ne s’arrête pas là : 1932, on retrouve Suzanne Chapelain5 tirant sur son souteneur et amant !

Dans un bal de la rue des Vertus une fille soumise tire sur son amant

… Mais celui-ci pare le coup et disparaît

Le bruit sec de deux coups de revolver éclatait soudain hier soir, vers 11 heures 30, dans un bal situé 25, rue des Vertus.

C’était une fille soumise, Suzanne Chapelain, âgée de 26 ans, qui tirait sur son amant, Maurice Kritchmar, dit Maurice le Juif.

Ce dernier, qui vivait depuis trois ans dans un appartement 21, faubourg Montmartre, avec la jeune femme, l’avait mise à la porte hier matin. La fille Chapelain, sachant rencontrer son amant dans ce bal, s’y était rendue hier soir et avait supplié Maurice le Juif de la reprendre avec lui. Celui-ci lui opposa un refus définitif.

La jeune femme tira lors de son sac un revolver et le braqua dans la direction de son amant. Maurice eut, heureusement pour lui, le temps de lui saisir la main et de rabattre le canon de l’arme. Les balles se perdirent dans le plancher.

Les assistants désarmèrent Suzanne Chapelain, qui fut conduite au commissariat des Arts-et-Métiers. Après interrogatoire de M. Nicole, commissaire de police, elle a été envoyé au dépôt.

Son amant n’a pu être interrogé. Il a, en effet, disparu de son domicile et ne s’est pas présenté au commissariat.

Paris-Soir6, 5 janvier 1932, page 3/6.

  • En guise de conclusion

Étrange cheminement qui a conduit d’une photographie de La Goulue félicitant son fils après le conseil de révision au sort funeste de plusieurs hommes réunis en temps de guerre par une volonté d’échapper à la guerre par des moyens illégaux. La presse une nouvelle fois est très utile pour combler certains blancs des fiches matricules. Il faut dire que les trois consultées sont particulièrement avares en éléments précis compte tenu des parcours particuliers rencontrés. De nombreux éléments restent à retrouver pour affiner encore ce qu’il se passa en 1916 et qui fut déterminant pour la suite du parcours de chacun des trois protagonistes. D’autres articles de presse et surtout d’éventuels dossiers de conseils de guerre aideront peut-être à améliorer notre vision des faits.

Reste un très beau fonds de clichés à découvrir car donnant une vue très riche de Paris entre août et octobre 1914, y compris ces clichés immortalisant l’entrée du conseil de révision à l’hôtel de ville du 4e arrondissement de Paris.

  • Pour aller plus loin :

Concernant ce fonds, article sur son histoire :
Bulletin de la Bibliothèque et des travaux historiques, n° 11, année 1986
Un fonds récemment inventorié : la collection Lansiaux sur la guerre 14-18 par Catherine Floc’lhay, pp 32-35.

  • Sources :

Blog de l’association Riverains bords de Marne CHELLES 77500, consulté le 30 octobre 2024.
http://www.lemarneux.fr/2023/12/la-goulue-au-pont-de-gournay.html

  • Bibliothèque Historique de la Ville de Paris :

Fonds Lansiaux, 4-EPF-011-0201.
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001875315.locale=fr

Fonds Lansiaux, 4-EPF-011-0202.
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001875316/v0001.simple.selectedTab=record

Archives départementales des Yvelines :

1R/RM 544 : fiche matricule de Bondois Charles Laurent Désiré, classe 1916, matricule 5345 au bureau de recrutement de Versailles.
https://archives.yvelines.fr/ark:36937/s0053d0173065b7f/53d01732825d6.fiche=arko_fiche_60de2aeeba704.moteur=arko_default_60e6fdba955c5

1R/RM 489 : fiche matricule de Honnert René Jean Georges, classe 1913, matricule 4369 au bureau de recrutement de Versailles.
https://archives.yvelines.fr/ark:36937/s0053d62f78b2a8a/53d62f7b1b80f.fiche=arko_fiche_60de24471da35.moteur=arko_default_60e6fdba955c5


Retour à la galerie des recherches sur les photographies de 1914 à 1919

  1. Biographie Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Goulue ↩︎
  2. https://www.galerie-roger-viollet.fr/fr/photo-guerre-1914-1918-les-ajournes-et-reformes-vont-878267-3266283576#product-history, consulté le 31 octobre 2024. ↩︎
  3. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k572165h/f4.image, consulté le 2 novembre 2024. ↩︎
  4. Malgré ma demande de consultation de l’image manquante aux AD des Yvelines par le formulaire mis à disposition sur leur site, je n’ai pas eu de réponse depuis le 2 novembre 2024. ↩︎
  5. Cette Suzanne Chapelain est difficile à retrouver : peut-être est-elle cette personne décédée le 12 septembre 1942 à Paris (16e arrondissement), née à Beaumont-sur-Sarthe le 4 mai 1905, mariée à Léon Montarnal ? Il n’a pas été possible d’apporter de confirmation à cette hypothèse basée essentiellement sur l’âge et la localisation toujours à Paris. ↩︎
  6. Paris-Soir, 5 janvier 1932, page 3/6.
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76395340/f3.image ↩︎

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *