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3 – Caserne de Mayenne, 130e RI, sans date

Cette photo-carte a une correspondance. Un homme, qui a signé avec ses initiales, écrit à un ami pour lui parler de sa permission de Noël. C’est hélas tout. Pas de nom, pas de date.

  • Élèves caporaux de la 4e compagnie

Encadrés par un sergent et un caporal, ces quatorze soldats sont des élèves caporaux : à la fin d’une préparation spécifique, ils pourront devenir caporaux. On voit nettement le numéro du régiment : le 130e RI de Mayenne (en Mayenne). D’ailleurs le destinataire de la lettre habite Villers-Charlemagne, en Mayenne aussi.

C’est probablement dans la cour de la caserne qu’a été prise la photographie. D’autres soldats vaquent à leurs occupations quotidiennes ou se sont éloignés pour observer la prise de la photographie sans être dessus. Raté ! On les voit nettement à droite…

Pendant qu’un autre, avec un tablier passe sans imaginer forcément qu’il sera visible sur la photographie finale !

Les hommes sont encadrés par un sergent et un caporal, le premier étant probablement chargé de l’instruction du groupe. Son allure est très martiale, la pose est soignée. C’est un sergent rengagé comme le montre le liseré au niveau des trois boutons sous son galon doré.

La présence d’un caporal est fréquente sur les clichés pris lors de l’instruction de recrues. Peut-être a-t-il aussi un rôle dans leur instruction ?

  1. Prendre la pose

La pose prise n’est pas le fruit du hasard. On la retrouve souvent dans des clichés de groupe. Les hommes au premier rang sont tous dans la même position, non par mimétisme mais plus probablement en raison du port de la baïonnette à gauche qui toucherait le sol si le genou au sol était celui de gauche. Pas la place pour un sourire ou une blague comme on peut le voir régulièrement. Tout est ordre, on a été sélectionné pour être caporal, on est alors plus qu’un simple soldat. On peut aussi imaginer un ordre donné par le sergent.

La tenue aussi est impeccable, même si quelques boutons ne sont pas fermés. En bourgeron, les hommes portent leur équipement complet. Le gros plan sur le caporal permet de déterminer que les cartouchières sont du modèle 1882 modifié pour être suspendu au brelage. Tous ont ce modèle de cartouchières.

  • Une belle galerie d’outils

Les outils sont bien visibles sur ce cliché. Tous en ont un. Portés sur la gauche du sac, conformément au règlement, on peut voir au dos des hommes debout : à gauche une pioche, au centre la pelle-bêche, à droite la serpe. L’homme au premier rang au centre porte une hache à main. Les deux hommes qui l’entourent ont une serpe qui n’est pas visible sur ce gros plan.

  • Des objets moins courants

L’homme sur l’image ci-dessous à gauche a, semble-t-il, un journal dans sa poche. On ne voit qu’un gros « n », probablement dernière lettre du titre du journal ou du texte imprimé.

L’homme de droite n’a rien dans sa poche. Par contre, il porte une montre au poignet. Il s’agit d’une montre-gousset placée dans un bracelet de cuir. L’homme à la hache vu dans le précédent gros plan en possède une également.

En guise de conclusion

Sont-ils tous devenus caporaux ? Ont-ils rejoint les camarades qui observent, goguenards, la prise de vue ? L’absence d’indice n’aide pas à en savoir plus. Sauf à trouver une autre photographie de ce groupe datée.


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